Dans l’ensemble, les automobilistes sont attachés à leur véhicule pour des raisons pratiques ou sentimentales. Cependant, la marque privilégiée par chacun est souvent dictée par différents facteurs tels que son lieu de résidence ou ses convictions écologiques. Ainsi, la voiture a tendance à faire apparaître les clivages générationnels et géographiques qui existent actuellement à l’échelle mondiale. Outre les sites spécialisés, un comparateur assurance auto peut, dans une certaine mesure, aider les consommateurs à choisir leur nouvelle voiture. Au final, la décision de l’acheteur dépendra de ses besoins et de ses préférences. Toutefois, ces derniers sont le plus souvent prédéterminés par des tendances régionales et générationnelles. Le phénomène en question permet d’expliquer le débat autour des modèles électriques et des voitures électrifiées en général. En effet, les analystes parviennent à dégager des profils similaires parmi les défenseurs et les détracteurs de ce type de motorisation. Il en est de même pour les marques et les modèles de prédilection des automobilistes. Écart notable entre automobilistes citadins et ruraux Le 5 décembre dernier, Le Point a publié une enquête IFOP sur le rapport des Français à l’automobile. L’étude a été menée auprès de 5 600 participants. Selon ce sondage, le principal clivage constaté dans l’Hexagone s’aligne essentiellement sur le choix de la motorisation du véhicule utilisé au quotidien. En France, le facteur géographique tend à dicter la position d’un automobiliste en matière de carburant. Ainsi, une personne vivant dans un environnement rural opte généralement pour le diesel, car il permet d’effectuer de plus longs trajets à moindre coût. En revanche, l’achat d’un modèle peu polluant est le plus souvent dicté par des convictions écologiques. Néanmoins, les avantages fiscaux et les raisons économiques permettent également de renforcer cette tendance à privilégier les véhicules verts. Pour illustrer cette analyse, les auteurs de l’étude ont notamment évoqué le cas du japonais Toyota, acteur majeur du marché des hybrides. Il s’agit de la marque préférée des citadins aisés et sensibles à la problématique environnementale. En revanche, le constructeur nippon est moins plébiscité par les autres populations, au profit de Dacia, Nissan, Ford ou encore Audi. Enfin, Opel semble très prisée des catégories socioprofessionnelles à faible revenu. La marque de PSA est ainsi favorisée par une réalité sociale sous-jacente. De grandes différences entre les populations L’étude IFOP commandée par Le Point a permis de constater la fin de la fracture historique fondée sur des convictions politiques entre les inconditionnels de Renault et les adeptes de Peugeot. En effet, le clivage tend à se déplacer vers la question environnementale. Ce constat est également confirmé par le rapport d’un observatoire de l’automobile publié début décembre dernier. D‘après cette seconde étude, 84 % des 18 à 34 ans sont particulièrement attachés à leur voiture, contre 79 % chez les 65 ans et plus. Cependant, la problématique écologique constitue le principal point de discorde entre les personnes interrogées, dans les quinze pays où l’enquête a été menée. Plus des trois quarts des sondés en Chine, en Turquie et en Afrique du Sud considèrent l’automobile comme la première source de polluants. Les Espagnols partagent également cette opinion. Les Français, en revanche, sont seulement 46 % à être de cet avis. En Allemagne, cette part descend même à 42 %. À titre de comparaison, la moyenne européenne sur le sujet atteint 60 %. En général, les jeunes sont plus inquiets concernant l’impact de la voiture sur le climat. Ils sont 63 % à s’en préoccuper, contre 30 % chez les plus âgés. Par ailleurs, l’écart se creuse encore en Europe entre les citadins et les ruraux.