Les pouvoirs publics annoncent que dès l’an prochain, le malus écologique imputable aux voitures qui rejettent le plus de dioxyde de carbone sera déplafonné. Les principaux bénéficiaires de cette mesure seront les fabricants de voitures qui subissent d’ailleurs la pression du gouvernement. Ce dernier a fixé des objectifs de ventes pour les années à venir. Tous les ans, le barème du bonus-malus évolue de manière à verdir progressivement la flotte hexagonale, conformément aux injonctions des autorités européennes. Par exemple, le bonus accordé aux ménages sera fonction du prix de la voiture nouvelle acquise. Du côté des entreprises, l’aide sera réduite de moitié. L’exécutif prévoit-il de réguler ses dépenses dans un contexte où les ventes de véhicules électrifiés augmentent progressivement ? Quoi qu’il en soit, toute personne qui envisage de se procurer une voiture diesel à partir de 2020 devra réviser son budget (auquel s’ajoutera l’assurance auto). Le ministère des Finances vient d’annoncer une mesure dont l’application se base sur l’indice de pollution. Rehausser le montant des amendes pour renflouer les caisses de l’État Avec des émissions de CO2 équivalentes ou supérieures à 172 grammes par kilomètre, les conducteurs de véhicules polluants devaient, jusque-là, s’acquitter d’une pénalité plafonnée à 12 500 euros. L’État ne s’est pas arrêté là puisqu’une annonce portant sur la hausse de la taxe écologique jusqu’à 20 000 euros vient d’être publiée. Elle concerne tout particulièrement les Français qui détiennent une automobile évacuant 184 grammes de dioxyde de carbone par kilomètre. Il est prévu que les amendes amassées soient réintroduites dans le budget étatique servant à assurer la transition écologique sur le territoire national. Mais ce n’est pas tout. Les sous-traitants du secteur automobile seront aussi soutenus. De cette manière, les ventes d’automobiles équipées de batterie électrique devront s’accélérer dès 2020. Bercy espère récolter 50 millions d’euros en plus. Les voitures françaises épargnées par l’augmentation du malus écologique ? La nouvelle mesure prise par le gouvernement ne sert pas seulement à financer le basculement vers l’électrique. Elle vise aussi à décourager les automobilistes qui peinent à se passer de leur véhicule doté de moteur thermique. Si les modèles polluants sont déjà fortement pénalisés, la facture risque d’exploser pour les conducteurs concernés. Selon Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie, il n’y a pas d’intérêt à augmenter graduellement la taxe jusqu’à 172 grammes de CO2 rejetés par kilomètre pour ensuite la plafonner. Dans cette démarche, l’exécutif cible particulièrement les 4×4, les SUV et les véhicules de prestige. Les voitures de sport ne sont pas en reste. S’agit-il essentiellement de modèles d’origine étrangère ? Quelque 10 000 à 15 000 quatre-roues (qui ne représentent même pas 1 % du marché) ne devraient pas être impliqués.