Depuis le lancement du nouveau modèle, l’usine Toyota sise à Onnaing était entièrement dédiée à la fabrication de la quatrième génération de Yaris. Ainsi, la pérennité du site dépendait totalement du cycle de vie de cette voiture. L’annonce de la production d’un nouveau SUV hybride sur place permet donc de rassurer l’équipe sur leur avenir au sein du groupe. Les ventes d’hybrides sur le marché français ont connu une progression de 18 % l’an dernier. Selon les experts, cette tendance à la hausse se poursuivra dans les prochaines années. En effet, le diesel est en plein déclin, l’essence ralentit et l’électrique stagne. L’hybride s’impose donc comme un bon compromis. Conscient de ce phénomène, Toyota produira un autre hybride dans son usine située près de Valenciennes. Ce nouveau modèle sera certainement visible sur un comparateur assurance auto. Mais pour l’heure, le SUV en est encore au stade d’esquisse. En tout cas, le constructeur a investi 100 millions d’euros dans ce projet et vient d’annoncer la création de 400 nouveaux emplois. Un site plein de potentiel Début 2018, Toyota a annoncé la fabrication de la nouvelle génération de Yaris dans son usine d’Onnaing, à proximité de Valenciennes. Pour ce faire, toute la chaîne de production a été totalement repensée suivant la Toyota New Global Architecture (TNGA), la dernière plateforme industrielle du constructeur. Elle permet au site français de s’aligner sur les standards des autres unités de production du groupe dans le monde. Une refonte complète de l’usine a été nécessaire pour mettre en place ce nouveau système. Depuis, il s’agit d’un atout non négligeable pour le site de production implanté dans le Nord. D’ailleurs, cette plateforme permettra en principe aux Valenciennois de produire le nouveau SUV hybride de Toyota. L’annonce de la fabrication d’un second modèle à Onnaing a été accueillie avec enthousiasme par les salariés et le gérant du site, Luciano Biondo. Ce dernier est le directeur de Toyota Motor Manufacturing en France. Il rappelle que l’usine ambitionne dès ses débuts d’assembler 300 000 voitures par an. En plus des Yaris, les SUV hybrides aideront certainement à atteindre cet objectif. Renforcement de la concurrence sur le segment D’après la récente annonce du constructeur, la nouvelle mission confiée à son usine d’Onnaing consistera à fabriquer un nouveau SUV citadin à motorisation hybride. Le modèle se présente d’emblée comme un concurrent direct de la Renault Captur et de la Peugeot 2008. Compte tenu des retards cumulés par les marques françaises sur ce segment, la nouvelle japonaise est promise à un bel avenir sur le marché. Néanmoins, les constructeurs tricolores disposent encore de plusieurs atouts en réserve. PSA, par exemple, envisage de lancer à partir de février prochain une nouvelle 3008 hybride rechargeable. Le groupe compte en effet mettre à contribution son investissement massif sur cette technologie. De son côté, Renault procède encore à une refonte de sa stratégie, mais annonce déjà le lancement imminent d’une Clio électrifiée. En somme, le marché de l’hybride est porteur en ce moment et le sera probablement encore sur le moyen terme. Les constructeurs l’ont compris et multiplient les modèles sur ce segment. Toyota, pour sa part, bénéficie d’un avantage certain avec son usine du Nord.