L’usage de l’énergie propre auprès des voitures utilitaires est pour l’heure le cadet des soucis des usagers. C’est ce qui ressort de l’enquête initiée par l’Observatoire du véhicule industriel BNP Paribas qui a fait valoir que ce type de ressource devra encore attendre des années avant d’espérer obtenir une petite part dans le système. GNV, GNV bio, électricité, hydrogène ou bioéthanol, nombreuses sont les sources d’énergies destinées à remplacer ou à amoindrir l’usage de l’essence ou du gasoil sur les différents moyens de transport existants afin de limiter le taux d’émission de gaz à effet de serre à l’origine du réchauffement climatique. D’ailleurs, de nombreux utilisateurs ont déjà franchi le pas et ont opté pour les modèles dotés de ces nouvelles solutions jugées soucieuses de l’environnement. Toutefois, il faut préciser que les véhicules utilitaires en sont, pour l’heure, exclus. C’est du moins, ce qu’a fait savoir l’Observatoire du véhicule industriel BNP Paribas à travers les résultats de ses enquêtes portant sur ce domaine. Les véhicules utilitaires sont encore loin du compte Procédant comme un comparatif assurance auto qui permet de découvrir l’offre assurantielle la plus pertinente du marché, l’Observatoire du véhicule industriel BNP Paribas s’est récemment donné pour mission de déterminer la part détenue par l’énergie propre dans le segment des voitures utilitaires. Il en ressort que les modèles équipés de ces nouvelles technologies sont encore loin du compte. Tout simplement parce que, pour l’heure, ils sont dans l’impossibilité de répondre aux besoins des usagers en matière de volume à transporter. En effet, leur capacité maximale enregistrée est jusqu’ici de 500 kg pour les plus costauds (triporteurs) et limitée à 100 kg pour les plus faibles (vélos cargos), alors que la tendance veut que les moyens destinés à ce type d’usage parviennent à supporter des charges nettement plus élevées. Une attente qui pourrait bien être satisfaite si l’on croit IFP Énergies qui a fait valoir que : Sur les véhicules utilitaires et même les poids lourds 12 tonnes, l’utilisation d’un moteur thermique alimenté exclusivement au GNV bio donne les meilleurs résultats en matière d’émissions de gaz à effet de serre. Des années à patienter pour espérer obtenir une petite part Pour les usagers, la faible capacité à transporter est une entrave majeure à l’utilisation de véhicules utilitaires équipés d’une source d’énergie propre. Mais il faut dire qu’il ne s’agit pas là de l’unique obstacle lestant son développement puisque BNP Paribas a également mis en exergue quelques points cruciaux : L’instabilité du dispositif fiscal permettant aux entreprises de bénéficier d’un système de suramortissement pour les véhicules lourds utilisant l’énergie électrique, le bioéthanol, l’hydrogène, le GNV bio ou le GNV ; L’insuffisance d’infrastructures de recharge et d’aides à l’usage (en matière de péages par exemple) ; Le niveau relativement bas des limites des poids des véhicules. Des facteurs obstruant que les utilisateurs aimeraient changer en faisant appel au pouvoir public. En attendant, ils sont bien nombreux à faire de ces différents éléments le motif idéal pour ne pas franchir le pas. Résultat, l’énergie soucieuse de l’environnement doit attendre cinq ans avant d’espérer obtenir une part de 0 à 10% sur le marché des utilitaires. C’est du moins l’avis de la majorité (61%) des distributeurs interrogés par l’Observatoire pour ne laisser que 39% des répondants qui espèrent voir ce niveau s’élever entre 10 à 25%. Quant à l’avis de la clientèle, l’enquêteur a fait valoir dans une note que : Seuls 8% des clients sollicitent les distributeurs pour ce type de véhicules, comme en 2018.