Sur le Vieux Continent, la tendance est à la baisse sur le marché de l’automobile en matière de vente depuis deux ans. Et d’après certains analystes, le secteur aura encore à faire face à ce genre de situation pour cette nouvelle saison. Tout cela parce que différents facteurs viendront lester son développement. Conjoncture économique, Brexit, guerre commerciale, entrée en vigueur de normes plus strictes en matière d’émission de CO2… autant dire que la période d’exercice de 2020 ne sera pas de tout repos pour le marché européen de l’automobile tout comme pour les deux saisons précédentes. C’est du moins ce que s’accordent à dire les cabinets d’étude LMC Automotive et Moody’s à travers leurs analyses respectives pour les conduire à conclure que la baisse des ventes sera encore au rendez-vous, tout comme pour la saison 2018 et 2019. Toutefois, il faut préciser que malgré cette prévision quelque peu décourageante, ces baromètres ont fait savoir que les parts des voitures rechargeables auront tendance à progresser. Une année qui pourrait également marquer la renaissance du diesel. Une baisse de 1 à 3% est attendue Comme pour chaque début d’année, effectuer un comparatif assurance auto est un réflexe habituel chez les propriétaires de voitures afin de découvrir les offres de couverture les plus pertinentes. Pour d’autres, notamment ceux qui veulent en acquérir, connaître l’état des lieux du marché est aussi un moyen efficace pour les aider à choisir le moment idéal pour franchir le pas. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle différents cabinets d’étude concentrent leurs efforts dans ce domaine. À travers leurs enquêtes respectives par exemple, Moody’s et LMC Automotive ont fait valoir qu’une baisse de 1 à 3% est attendue pour cette saison qui vient à peine de commencer. Celle qui marquera la continuité de cette tendance qui s’est affichée depuis 2018 avec un recul de 0,7% et en 2019 à 4,5%. Pour sa part, Moody’s est le plus pessimiste des deux en pariant sur une chute de 3%. Quant à son homologue, il mise sur un ralentissement de 1%. Mais puisqu’il s’agit d’une prévision globale, ces cabinets d’étude tiennent à préciser que certains segments pourraient être épargnés. Une situation qui concernera principalement les voitures rechargeables. Entendons par là l’électrique et l’hybride plug-in qui devraient enregistrer une croissance de 8% cette année pour passer ensuite à 12% la période suivante en notant qu’en 2019, ils ont déjà effectué un bond de 2,4% par rapport en 2018. Une autre révélation moins attendue, mais quelque peu surprenante, l’éventualité d’une certaine reprise du côté du diesel, alors qu’il n’a eu de cesse d’enclencher la marche arrière notamment depuis l’évènement du dieselgate. Tout cela parce qu’actuellement, certains de ces modèles sont jugés moins polluants que l’essence. À un expert de chez LMC Automotive d’expliquer davantage : « Nous voyons déjà des signes d’inversion du déclin pour certains modèles. En outre, certains constructeurs retirent de la vente des véhicules à essence très émetteurs et les remplacent par des véhicules diesel ». Différents facteurs en seraient la cause En passant de 4,5% en 2019 à 3%, le recul des ventes sur le marché automobile européen sera certainement moins accentué cette année. Quoi qu’il en soit, cette tendance sera portée par différents facteurs si l’on croit les analystes à la source de ces données. À commencer par l’entrée en vigueur des normes d’homologation WLTP réduisant le taux d’émission de CO2 à 95 g/km qui risque fort de pénaliser les constructeurs à travers de lourdes amendes estimées à 95 euros par gramme, alors qu’ils sont encore loin de cet objectif avec en leur actif : 6 grammes de trop pour les mieux placés ; 40 grammes de trop pour les derniers de la liste. Résultats, les constructeurs auront tendance à freiner les ventes si l’on croit les experts de LMC à travers une note publiée récemment : « Ils n’ont eu aucune incitation à vendre leurs véhicules les plus vertueux, surtout ceux dont les marges sont moins élevées que celles des véhicules thermiques conventionnels ». Et il faut dire que la situation mondiale actuelle n’est pas pour arranger les choses à travers les incertitudes liées au Brexit, aux guerres commerciales opposant les États-Unis à la Chine ou encore la conjoncture économique qui ne font qu’accentuer l’attentisme des acheteurs. À préciser que même si ces derniers ont désormais plus de penchant pour les véhicules rechargeables, tout indique qu’ils préfèrent attendre l’arrivée de nouveaux modèles électriques ou hybrides. Et ce, ne serait-ce que de tenir en compte l’entrée en scène de l’Opel e-Corsa, de la Volkswagen ID3 ou de la Peugeot e-208 qui viendront agrandir les rangs de la Renault Zoe ou du Nissan Leaf. N’empêche cependant que là encore, rien n’est sûr puisque l’appétence des éventuels acquéreurs est encore lestée par deux éléments majeurs : Le prix jugé encore trop élevé ; L’insuffisance des réseaux de recharge.