Les voitures diesel font l’objet d’un nouveau scandale aux États-Unis. L’affaire concerne notamment des pick-up. L’Agence américaine de protection de l’environnement (EPA) en a recensé environ 550 000 ne respectant pas les normes environnementales. Il s’agit de véhicules qui ont subi des modifications effectuées par les acheteurs eux-mêmes pour en augmenter les performances et, parfois, déjouer les contrôles antipollution. En France, le propriétaire d’une voiture doit impérativement signaler à son assureur toute modification apportée pour améliorer les performances ou le style du véhicule. Autrement, il risque la résiliation de sa couverture, ce qui le contraindra à en chercher une nouvelle. Il devra alors consulter un comparateur assurance auto pour trouver une offre adaptée. Aux États-Unis, l’EPA a mis en lumière une affaire dans laquelle des pick-up diesel ont subi des modifications dans le but, entre autres, de contourner les tests antipollution. Les systèmes utilisés à cet effet sont évidemment illégaux. L’Agence estime que 557 500 modèles sont concernés dans le pays depuis la dernière décennie. Des pratiques qui anéantissent les efforts accomplis jusque-là À la différence du Dieselgate, la présente affaire n’implique pas les constructeurs automobiles, mais plutôt les propriétaires de voitures. Ces derniers regroupent notamment les particuliers, les petites entreprises et les garagistes. Ils apportent des modifications aux pick-up en installant des boîtiers et des logiciels. Selon l’EPA, ces systèmes sont retrouvés dans d’autres catégories d’automobiles, mais dans une moindre mesure. L’Agence note que les pick-up diesel rejettent actuellement 500 mg de NOx par mile, soit 310 mg par km. Ce niveau d’émissions est près de 50 fois moins élevé que ceux relevés dans les années 1980. Ces efforts sont toutefois annihilés par les systèmes frauduleux installés par les propriétaires. Pire, ces dispositifs peuvent aggraver la dégradation de l’environnement. L’EPA précise qu’elle a uniquement enquêté sur les pick-up pesant 3 855 à 6 350 kg (classes 2b et 3). Il s’agit donc de gros utilitaires, comme les Chevrolet Silverado 3500, les Ford F-250 ou les Ram 3500. Des conséquences très graves sur plusieurs plans Les calculs de l’EPA révèlent que l’impact environnemental des véhicules modifiés est énorme. Concrètement, ces voitures rejettent 570 000 tonnes de NOx supplémentaires sur toute leur durée de vie. Par ailleurs, elles sont à l’origine d’émissions excédantes de particules fines de 5 000 tonnes. Cela équivaudrait à mettre en circulation 9 millions de pick-up en plus, ce qui correspond à 2,5 ans de ventes aux États-Unis. D’autre part, les NOx sont connus pour avoir des effets particulièrement néfastes sur la santé humaine. ImportantEn effet, ces gaz polluants accroissent le risque de troubles respiratoires, surtout chez les individus fragiles. Ils provoquent aussi des décès prématurés. Ils participent en outre à la formation de pluies acides qui se répercutent inévitablement sur la nature. Le danger représenté par les particules fines est encore plus grand. En effet, elles peuvent se retrouver dans la circulation sanguine et causer des problèmes cardiovasculaires (infarctus, AVC, etc.).