Maintenant que le bilan annuel des constructeurs automobiles tricolores a été publié, force est de constater que la saison 2019 s’est présentée sous différentes couleurs pour ces derniers. Pour le dire, il suffit de se référer à leurs résultats financiers pour découvrir que PSA s’est habillé en vert contrairement à la marque au losange qui s’est retrouvé dans le rouge. Février a été le mois choisi par les constructeurs automobiles français pour rendre publics leurs résultats financiers pour la période d’exercice de 2019. Dans ce sens le groupe Renault a été le premier à annoncer ses couleurs pour être suivi par PSA à peine quelques jours après. Ainsi, tout indique que dans ce domaine, ces deux opérateurs ont emprunté des chemins différents si l’on tient compte de leurs indicateurs de croissance. Des bonds en avant pour PSA et la marche arrière pour son homologue. Une différence qui s’explique à travers différentes raisons si l’on croit les analyses de Frédéric Rozier. Renault était dans le rouge Afin de profiter de l’offre assurantielle la plus pertinente du marché, les Français ont pour habitude de recourir à un comparateur assurance auto. Et pour mesurer la performance des constructeurs automobiles tricolores, ils n’ont qu’à comparer les résultats annuels de ces derniers. Une occasion qui s’est d’ailleurs présentée récemment puisque PSA et Renault ont publié leur bilan pour la saison 2019. Ainsi, l’acteur au losange s’est avéré quelque peu décevant par rapport à son homologue. Pour le dire, l’on peut tenir compte du fait que son Free cash-flow opérationnel a été l’unique indicateur à positif à 153 millions d’euros si les autres indices étaient dans le rouge avec des baisses significatives à leur actif. Dans ce sens : Le résultat net s’est retrouvé à 19 millions d’euros, alors qu’il trônait 2 451 millions d’euros ; Le résultat d’exploitation du groupe est passé de 2 987 millions à 2 105 millions d’euros ; La marge opérationnelle a chuté de 951 millions d’euros pour s’établir à 2 662 millions ; Le chiffre d’affaires a reculé de 3,3% à 55 537 millions d’euros ; Le volume des ventes a baissé de 3,4% à 3,8 millions d’unités. Soit, autant de sous performances indiquant que Renault était dans le rouge pour inciter l’agence de notation Moody’s à le rétrograder au statut de valeur spéculative. Un point de vue que Frédéric Rozier n’est pas près de partager en faisant valoir que : Pour autant, plusieurs aspects ont été largement exagérés. Je pense à la situation de la trésorerie. Celle-ci est encore largement positive, sans parler des actifs de Renault comme sa participation au capital de Nissan, mais également dans celui de Daimler ou de RCI Bank. Ce n’est pas ce qu’on peut appeler un groupe en situation financière critique. Frédéric Rozier Ce qui n’a cependant pas empêché cet expert de pointer du doigt l’impact de l’affaiblissement de Nissan qui a pesé à hauteur de 70% sur la prouesse de l’enseigne qui est venue s’ajouter à d’autres facteurs : Une gamme de véhicules inadéquate à la demande ; Des marges très faibles ; Des objectifs CO2 encore élevés. PSA s’est vêtu en vert À travers ce comparatif des constructeurs, l’on peut aussi déduire que la période de 2019 a été plutôt encourageante pour PSA qui s’est vêtu en vert, malgré la baisse de 10% de ses ventes. Tout cela, parce que l’enseigne a pu compter sur différents leviers : Le succès de ses SUV Peugeot 3008 et Citroën C5 Aircross qui ont contribué à faire progresser de 4,3 % le mix produit et de 1,2 % la composante prix dans le chiffre d’affaires ; Le redressement spectaculaire de sa division Opel-Vauxhall qui a récolté un bénéfice opérationnel de 1,1 milliard d’euros, contre les 859 millions enregistrés en 2018. Ainsi, le groupe est parvenu à afficher de belles performances qui se sont manifestées à travers : La marge opérationnelle courante qui a progressé de 8,5% ; Le bénéfice net bondissant à hauteur de 13,2% pour s’établir à 3,2 milliards d’euros. Des prouesses qui ont permis à Frédéric Rozier de conclure que : PSA a accompli un travail qualitatif évident et qui se traduit dans ses marges de vente. La stratégie de montée en gamme a permis au groupe de compenser les pertes en volume par des prix de vente plus élevés. Frédéric Rozier Et d’ajouter que : La trajectoire CO2 du groupe est plus proche des objectifs et suscite bien moins d’inquiétudes sur les amendes potentielles. Frédéric Rozier