Pour endiguer la propagation du Covid-19, l’exécutif français a décrété le confinement de la population. À Toulouse, le nombre de personnes se présentant aux urgences à la suite d’un accident de la circulation a sensiblement diminué depuis l’entrée en vigueur des restrictions de sortie. Il en va de même concernant les cas de blessures liées à la pratique sportive. Le 20 mars dernier, 8 individus atteints du coronavirus ont dû être placés en réanimation au CHU de Toulouse. Par ailleurs, 5 patients ont été admis aux soins intensifs tandis que 17 autres ont été hospitalisés de manière classique le même jour. L’épidémie mobilise ainsi fortement le personnel soignant dans les hôpitaux. Cela dit, les urgentistes ont vu baisser une partie de leurs interventions classiques depuis l’application des mesures de confinement sur l’ensemble du territoire français. Concrètement, ils sont moins amenés à prendre en charge des personnes impliquées dans des rixes nocturnes. Les victimes d’accidents de la circulation sont aussi moins nombreuses. Les compagnies d’assurance auto peuvent s’en réjouir. Le Samu 31 est confronté à une explosion d’appels En Haute-Garonne, le Samu est débordé. Celui qui préside ce service dans ce département, le professeur Vincent Bounes, indique : Cela a un peu baissé, mais nous sommes montés jusqu’à 3 000 appels par jour, dont la moitié pour le coronavirus. Vincent Bounes Il ajoute que la plupart des appels ont été passés pour demander des conseils ou pour signaler des symptômes respiratoires. Des étudiants ont prêté renfort au Samu 31 pour lui permettre de faire face à cette importante affluence. De son côté, le Sdis (service départemental d’incendie et de secours) de Haute-Garonne a vu son activité baisser légèrement. Toutefois, il est préparé à affronter l’épidémie, comme le souligne son directeur opérationnel, le lieutenant-colonel Sébastien Lamadon-Périé. Les 17 et 18 mars derniers, les pompiers ont réalisé 150 interventions par jour. Une dizaine d’entre elles ont porté sur des suspicions de coronavirus. Les urgentistes peuvent davantage se focaliser sur la lutte anti-Covid-19 Dans les urgences, l’activité classique diminue aussi. C’est l’un des effets positifs du confinement avec la baisse du prix du carburant et la réduction de la pollution atmosphérique. Dans le détail, le Samu a enregistré une baisse de près de 80 % des interventions de traumatologie liées à des collisions sur les routes. Par ailleurs, le professeur Vincent Bounes fait remarquer que les accidents en rapport avec des activités en plein air ont régressé. Il note : […] il y a moins de pratique du sport et donc moins de fractures. Vincent Bounes En outre, l’activité festive a fortement baissé depuis la mise en place des mesures de confinement. Logiquement, la consommation d’alcool et les problèmes qui en découlent connaissent également un repli. Ce qui évite à de nombreuses personnes d’être hospitalisées et de se retrouver dans un service de réanimation dans les cas les plus graves.