En raison de la pandémie de coronavirus, la plupart des Français ont décidé de passer les vacances dans leur pays. Les spécialistes prévoient ainsi une importante augmentation du trafic durant la période estivale. Les accidents connaîtront-ils aussi une hausse ? Les conducteurs semblent désormais conscients que la fatigue est principalement en cause dans les accrochages sur les routes. En France, un tiers des accidents de voiture sont dus à la somnolence. C’est ce que révèle un sondage effectué par Madeinvote. Le magazine L’argus, qui est connu pour ses essais comparatifs de voitures, mais qui ne propose pas encore de comparateur assurance auto, a mené une expérience avec l’un de ses journalistes. Durant 12 heures, le sujet a conduit avec des électrodes installées sur son corps pour mesurer son activité physique et cérébrale. Même s’il a bien dormi avant et fait régulièrement des pauses, l’automobiliste s’est endormi au volant plusieurs fois. Ses moments d’absence ont totalisé 11 minutes. Durant ce laps de temps, une voiture peut rouler 24 kilomètres. Plus de 50 % des vacanciers prévoient de faire des pauses durant leur trajet Durant la période estivale, 53 % des Français qui prendront leur voiture pour partir en vacances parcourront plus de 500 kilomètres. Un trajet d’une telle distance exige des pauses. Le sondage de Madeinvote révèle que 56 % des répondants comptent s’arrêter toutes les deux heures pour faire une pause. Pour 84 % d’entre eux, l’arrêt ne durera pas plus de 20 minutes. Les 49 %, pour leur part, prévoient des pauses plus longues, car ils voyageront avec des enfants. Le mauvais temps et le trafic dense motivent aussi les pauses régulières. Ces raisons sont respectivement évoquées par 42 % et 41 % des sondés. En tout cas, la sensibilisation sur les risques de la somnolence au volant semble avoir eu des effets. 36 % des Français considèrent désormais la fatigue comme la principale cause des accidents de la route graves survenant durant les vacances. Viennent ensuite la consommation d’alcool, la vitesse et l’usage du portable, cités respectivement par 23 %, 16 % et 14 % des personnes interrogées. Certains automobilistes ignorent volontairement les signes de fatigue et continuent de conduire La moitié des répondants au sondage de Madeinvote admettent qu’ils ne s’arrêtent que pour aller aux toilettes, manger ou encore se ravitailler en carburant. Parmi les 50 % restants, seulement 24 % décident de faire une pause en raison de la fatigue. Par ailleurs, l’enquête indique que près d’un conducteur sur deux a déjà ressenti des symptômes de somnolence, dont : Bâillements répétitifs ; Picotement au niveau des yeux ; Raideur de la nuque ou du dos ; Difficultés à fixer le regard ; Besoin incessant de changer de position. Ces signes exigent de s’arrêter rapidement dès leur apparition. Toutefois, 13 % des sondés ne le font pas, ce qui peut être très dangereux. Comme l’indique la Prévention Routière, après 17 heures sans dormir, un conducteur affiche les mêmes réflexes qu’un individu avec un taux d’alcool de 0,5 gramme par litre de sang.