Pour les parents élevant seuls leurs enfants, la crise sanitaire a fortement bouleversé leur quotidien. Ceux-ci figurent d’ailleurs parmi les ménages fragilisés par l’impact économique et social de la pandémie. La plupart de ces familles (85 %) sont des femmes célibataires avec des enfants, lesquelles vivent dans des logements suroccupés. Avec les mesures de restrictions associées à la crise, les parents célibataires doivent affronter des difficultés financières relatives à la perte de revenus. D’autre part, ils se retrouvent à tout gérer seuls : la garde des enfants suite à la fermeture des crèches et des écoles, les dépenses incompressibles, etc. La pandémie a ainsi rendu plus visibles les inégalités économiques et sociales, et ces ménages ont vu leurs conditions de vie se dégrader rapidement depuis le premier confinement en mars 2020. Vivre dans la précarité Important De nombreux ménages monoparentaux ont déjà vécu dans la précarité avant la crise sanitaire, mais leurs situations financières se sont davantage détériorées suite à la mise en chômage partiel. Pour la plupart des mères (et pères) célibataires qui s’occupent seuls de leurs foyers, il est toujours difficile d’équilibrer le budget et de jongler avec les différentes factures. Ils peuvent néanmoins alléger leurs charges en procédant à un rachat de crédits en cours. Grâce à cette opération, ils ne remboursent qu’une seule mensualité pour l’ensemble de leurs dettes et peuvent éventuellement bénéficier de meilleures conditions de prêt (allongement de la durée, taux plus avantageux...). La politique sociale de la France comporte des angles morts Pour ces parents isolés et mal logés, tout comme pour la sénatrice de Paris Catherine Dumas, la politique sociale de la France comporte des angles morts. Les mesures de restrictions liées au covid-19 ont privé ces ménages de précieux appuis ayant allégé en partie leur fardeau (la famille, les amis, l’école, la crèche...). Ils demandent de ce fait au gouvernement de se pencher sérieusement à leur cas, et de prendre les mesures nécessaires afin de pallier leur précarité croissante. Il convient de les considérer comme des personnes isolées et vulnérables, insiste la sénatrice de Paris.