Bien qu’en repli, le surendettement touche toujours des centaines de milliers de Français. Dans une récente étude, la Banque de France estimait à 35 % chacune la part des crédits immobiliers et à la consommation dans les dossiers reçus par ses commissions. De son côté, le quotidien Les Echos affirme que le prêt à l’habitat est désormais plus représenté. Poids croissant du crédit immobilier dans le surendettement Important Ces dernières années, le crédit à la consommation n’est plus le principal coupable du surendettement des ménages. D’après Les Échos, Le prêt immobilier arrive désormais en tête après quelques années de forte progression. En effet, de 20 % au début de la précédente décennie, son poids dans l’endettement global a grimpé à 40 %. Les chiffres de Banque de France pour 2018 montrent qu’il était à l’origine de plus de 21 500 cas. Le Haut Conseil de stabilité financière (HCSF) avait donc raison d’anticiper le risque lié à l’envolée de la production de crédits immobiliers. En effet, en 2019, Bercy et la Banque de France avaient tiré la sonnette d’alarme concernant la croissance inquiétante de l’endettement des particuliers. Important Ce constat a conduit le HCSF à imposer des restrictions aux banques afin d’éviter une explosion des défauts de paiement. Ainsi, le taux d’endettement doit être strictement limité à 33 %, alors que les prêteurs acceptaient auparavant d’aller jusqu’à 40 % pour les emprunteurs aux revenus élevés. Le rachat de crédits réduit le taux d’endettement Avec la crise sanitaire, des millions de personnes ont subi une perte de revenus qui a affecté leur capacité de remboursement. Pour faire baisser la charge de leurs mensualités et conserver un reste à vivre suffisant, beaucoup recourent au rachat de crédits. Cette opération consiste pour l’emprunteur à s’adresser à un établissement autre que celui qui a initialement accordé les fonds. Ce dernier solde la dette auprès de l’ancien créancier et émet un nouveau prêt, avec une durée de remboursement plus longue. Ce mécanisme a pour effet d’augmenter le coût total du financement, mais réduit immédiatement le montant des échéances, permettant au ménage de rééquilibrer son budget. Il est en outre possible d’inclure des crédits à la consommation dans le contrat pour un regroupement de prêts. Si la part de l’emprunt à l’habitat sur la somme à racheter représente plus de 60 %, c’est son TAEG qui s’applique. Dans le cas contraire, l’organisme qui effectue le regroupement de prêts se base sur le taux d’intérêt des crédits conso.