Les effets de la crise du coronavirus sur le budget des ménages n’ont pas tardé à se faire sentir. Le dernier baromètre annuel du Cofidis/CSA a révélé que 41 % des Français ont constaté une dégradation de leur situation financière personnelle suite à l’arrêt partiel ou total de leurs activités. Ce phénomène concerne tout particulièrement les personnes moins à l’aise financièrement (ouvriers et chômeurs) et les catégories de professionnels contraints de stopper définitivement leurs activités pour des mesures de sécurité sanitaire (commerçants, artisans et chefs d’entreprises). Il faut 449 euros de plus pour pouvoir vivre correctement Les personnes ayant participé au sondage réalisé au cours de la fin avril et début mai 2020 ont déclaré qu’il leur manque 449 euros par mois en moyenne pour pouvoir vivre correctement. D’ailleurs, le niveau du découvert bancaire est passé de 341 à 375 euros en un an. ImportantEn plus de cela, 14 % des ménages aux revenus modestes ont dû négocier un report ou un aménagement de leurs prêts conso auprès de leurs banques. Le rachat de crédits se révèle également être la solution la plus efficace pour ceux qui peinent à rembourser leurs mensualités. Cette opération permet de bénéficier des conditions de prêts plus avantageuses (rallonge de la durée de remboursement et baisse éventuelle du taux d’intérêt). Néanmoins, parmi les personnes qui ont affirmé que la crise a impacté négativement leur pouvoir d’achat (74 % des professionnels indépendants et dirigeants de TPE, 59 % des chômeurs, et 56 % des ouvriers), 26 % ont pu rééquilibrer un tant soit peu leurs finances grâce aux aides de l’État. Les Français inquiets pour leur avenir financier et professionnel ImportantLes résultats de l’enquête ont montré que 62 % des Français s’attendent à une baisse de leur pouvoir d’achat pour les 12 prochains mois. L’avenir professionnel est également au cœur de leurs soucis : 48 % sont anxieux à propos de leur avenir professionnel. Et même parmi ceux qui ne ressentent pas les effets de la crise sur leur situation financière (75 % des ménages les plus aisés), seuls 68 % envisagent de mettre en œuvre des projets importants cette année (-6 % par rapport à l’année 2019). Pour le financement des projets, la majorité va puiser dans leur épargne (64 %).