Les ménages russes peinent à joindre les deux bouts à cause de la détérioration de leur pouvoir d’achat. Et pour équilibrer au mieux leurs budgets, ils n’ont d’autres choix que de recourir aux crédits, d’autant plus que de nouvelles offres alléchantes ont récemment apparu afin de stimuler la demande de prêt. Une telle situation conduit au surendettement de nombreux ménages en Russie, en particulier ceux qui disposent de faibles revenus. 25 milliards d’euros d’encours de crédit à la consommation en 2018 Face au ralentissement de la croissance économique et la faiblesse du pouvoir d’achat de la population en Russie, le gouvernement hésite à fermer le robinet des crédits, même si le volume des crédits à la consommation s’élevait déjà à environ 25 milliards d’euros en 2018. Si l’octroi de prêts aux ménages les plus pauvres n’était plus autorisé, ces derniers ne disposeront pas d’assez de revenus pour assurer leurs dépenses courantes. Important Il faut tout de même préciser que 60 % des revenus mensuels des ménages qui s’endettent pour survivre servent à rembourser des créances. Et 30 % d’entre eux s’enlisent dans le problème en souscrivant de nouveaux prêts pour pouvoir payer leurs dettes. En principe, la solution la plus simple pour rééquilibrer le budget et réduire les mensualités est de réaliser un rachat de crédits. Cette opération se révèle avantageuse si l’emprunteur arrive à négocier un taux d’intérêt plus bas et une prolongation de la durée de remboursement. Il est conseillé de se faire accompagner par un courtier si l’on veut bénéficier d’une solution adaptée à sa situation. Le Kremlin craint l’éclatement d’une bulle financière Comme la plupart des créanciers sont considérés comme insolvables, le Kremlin craint l’éclatement d’une bulle financière dans un proche avenir. Des mesures gouvernementales vont ainsi être mises en place en vue d’aider les ménages surendettés , annonce le ministre de l’Économie, Maxime Orechkine. Les autorités souhaitent en effet éviter la crise pouvant mettre en péril l’économie russe, étant donné que le taux des prêts à la consommation accordés représente actuellement 9 % du PIB et aucune hausse des revenus réels n’est enregistrée depuis 2016.