Depuis le début du mandat d’Emmanuel Macron, le pouvoir d’achat des Français a été au centre de nombreux débats et conflits. Des mesures ont été lancées par le gouvernement pour mettre fin aux manifestations des Gilets jaunes et à la grogne des consommateurs. Les données récentes démontrent l’efficacité des actions mises en œuvre, mais la pertinence des chiffres est quelque peu contestée. Le gouvernement se félicite du succès des mesures Au vu des statistiques publiées par l’Insee, l’exécutif peut légitimement se féliciter des mesures mises en place pour améliorer le niveau de vie des Français. Ces données révèlent en effet une nette hausse du pouvoir d’achat des Français au cours des derniers mois. Pour parvenir à cette conclusion, l’Insee tient compte des informations relatives aux revenus des ménages, à savoir tout ce qui peut constituer une rentrée d’argent : salaire, pension de retraite, loyers perçus et autres revenus connexes. Ensuite, elle fait le parallèle avec l’indice des prix à la consommation. Les résultats obtenus via cette méthode font apparaître une amélioration considérable de la situation financière des Français. Les Français ne ressentent pas de changement Et pourtant, une enquête récente a révélé que Les Français sont, en majorité, pessimistes concernant un éventuel regain de forme de leur situation financière. Comment alors expliquer cet écart entre le ressenti de la population et les chiffres de l’Insee ? Un économiste s’est penché sur la question et remet en cause la pertinence des statistiques publiées par l’Insee. Selon ce spécialiste, L’institut adopte une approche trop simpliste dans l’analyse de la situation réelle des ménages. Un groupe politique va dans le même sens que l’économiste et affirme que La manière dont l’Insee a considéré l’inflation est sujette à contestation. Pour ce dernier, L’Insee a fortement sous-estimé l’impact de certains postes sur le budget des foyers. Le logement, par exemple, pèse de plus en plus lourd sur les finances du foyer, avec les prix qui continuent de flamber. Selon l’Insee, le logement accapare en moyenne 6 % du budget des ménages. Le parti politique, lui, parle de 20 %. Le poids de la dette est également un autre facteur contribuant au moral en berne des Français. La faiblesse des taux d’intérêt ayant favorisé l’octroi de crédits à tout-va, de nombreux ménages se sont fortement endettés et retrouvés piégés dans la nasse du surendettement. Pour sortir la tête de l’eau, ces personnes n’ont pas d’autres choix que de procéder à un rachat de crédits ou au pire, d’entreprendre une procédure de surendettement auprès de la Banque de France. Dans la majorité des cas, la première solution est privilégiée, les emprunteurs espérant des conditions plus souples de remboursement, quitte à s’endetter sur une plus longue durée.