Après des mois de hausse, le mètre carré parisien coûte actuellement plus de 10 000 euros. Selon un grand comparateur de la place, il serait préférable pour les Franciliens de s’en éloigner tout en continuant à y travailler. En optant pour une ville située à moins de 3 heures de train de la capitale, ces ménages gagneraient en surface et en qualité de vie. Acheter un logement en région pour gagner en pouvoir d’achat et en qualité de vie ImportantSelon l’étude, avec une capacité d’emprunt moyenne de 215 000 euros, il suffit à un ménage parisien de se déplacer à une heure de Paris pour multiplier la surface qu’il peut s’offrir par sept. Ainsi, au lieu d’un studio parisien de 22 m², pour le même budget, il peut investir dans un bien d’environ 145 m² à Évreux (Eure) ou au Mans (Sarthe). S’il préfère une plus grande ville, une telle somme permet de financer un logement de 79 m² à Lille. Pour profiter d’un cadre de vie plus agréable sans grever ses finances avec un investissement trop lourd, les personnes qui travaillent à Paris sont de plus en plus nombreuses à déménager en province. Sur les 16,7 millions de « navetteurs » recensés à travers l’Hexagone (près de deux tiers de la population) en 2016, les plus fortes proportions étaient enregistrées dans le Nord–Pas-de-Calais-Picardie et en Île-de-France (71 % et 69 % respectivement). ImportantLe trajet aller-retour quotidien, contrepartie d’une meilleure qualité de vie, ne semble pas rebuter ces actifs. D’une part, un nombre croissant d’entreprises prend en charge une partie du prix de l’abonnement TGV. D’autre part, le train offre un confort nettement supérieur au RER, avec possibilité de réserver sa place, de commencer à travailler ou de piquer un petit somme. Hausse des prix continue à Paris à cause de la pénurie de logements Et la tendance devrait se poursuivre. Non seulement la vie à Paris est plus chère qu’ailleurs, mais les prix de l’immobilier y ont flambé ces dernières années et vont continuer à augmenter. Michel Platero, président de la FNAIM du Grand Paris, confirme que les conditions du marché ne peuvent que tirer les prix vers le haut sur l’ensemble de la région. Entre 40 000 et 70 000 nouveaux arrivants sont recensés chaque année, alors que l’offre est moindre dans l’ancien et que les objectifs de constructions sont loin d’être atteints. La pénurie concerne également les terrains, les riverains refusent de voir de grands ensembles défigurer leur paysage. Enfin, la fiscalité des revenus locatifs fait fuir les petits investisseurs. Le comparateur rappelle en outre l’effet non négligeable des conditions d’emprunt, toujours très attractives. Aussi bien pour les candidats à l’accession que ceux qui se lancent dans un rachat de crédits, le taux d’intérêt moyen est proche de 1 % toutes durées confondues, en dessous des records de l’automne 2016. ImportantLes experts de l’immobilier parisien anticipent ainsi des hausses supplémentaires de 5 % à 6 % d’ici la fin du premier trimestre 2020.