À l'occasion de la Journée mondiale de l'AVC, la Société française neuro-vasculaire (SFNV) tire la sonnette d’alarme. Elle sensibilise à la bonne prise en charge de l’AVC. Chaque seconde compte, car rien qu’en une minute, deux millions de neurones peuvent être endommagés. Grâce aux progrès de la médecine, beaucoup de victimes d’un AVC guérissent sans avoir de séquelles. 140 000 personnes par an sont victimes d’un AVC en France, soit un AVC chaque quatre minutes. Seuls 32 % parviennent à l'hôpital au cours des 4 heures après les premiers symptômes. Parmi ces personnes atteintes, 30 000 décèdent. L’Accident vasculaire cérébral (AVC), appelé aussi attaque cérébrale, est dû à l’interruption ou l’obstruction d’un vaisseau sanguin dans le cerveau. Il fait partie des grandes causes de mortalité dans le monde entier, et constitue également la cause principale du handicap acquis chez les adultes. Avec l’évolution des pratiques médicales, 40 % des personnes ayant eu un AVC se rétablissent, et 10 % en gardent des séquelles. L’évolution de la médecine pour une meilleure prise en charge La plupart des AVC, environ 80 %, sont dus à une ischémie. En d’autres termes, un caillot sanguin vient obstruer une artère du cerveau. Les autres cas ont comme origine une hémorragie cérébrale. La thrombectomie mécanique est une intervention médicale au cours de laquelle l’artère cérébrale à l’origine de l’AVC est débouchée en retirant le caillot. Au cours des dernières années, cette technique s’est nettement développée, entraînant une nette amélioration de la prise en charge de l’AVC. Plus d’une centaine d’unités neuro-vasculaires se sont réparties sur toute la France dans le cadre d’un plan d’action national entrepris de 2010 à 2014. De concert, un consortium Booster dirigé par les hôpitaux de Paris travaille actuellement sur les axes d’amélioration concernant la prise en charge de l’AVC. En effet, le projet a pour but de mettre en place du matériel plus développé et efficace pour retirer les caillots plus inaccessibles. Tous ces progrès de la médecine contribuent à prodiguer un meilleur accompagnement aux victimes d’un AVC. Par ailleurs, la mutuelle santé prend en charge une partie des frais médicaux. Cela permet d’alléger le patient au maximum pour qu’il se concentre sur son rétablissement. L’importance d’intervenir rapidement Comme évoqué par la SFNV lors de la Journée mondiale de l’AVC du 29 octobre, dernier il est crucial d’agir sans attendre. Notamment, dès que les premiers symptômes de la maladie apparaissent. Pour être conseillé correctement, il faut appeler le 15 tout de suite. Le Professeur Igor Sibon, chef du département de neurologie au CHU de Bordeaux et président de la SFNV, explique que : Chaque minute gagnée, c’est deux millions de neurones sauvés et des semaines en moins de rééducation pour le patient. Il est donc primordial de connaître les premiers signes pour réagir le plus vite possible. Il y a lieu de s’alarmer si ces symptômes se présentent : Engourdissement au niveau des membres ou du visage ; Faiblesse d’un côté du corps ; Difficulté à parler.