Aujourd’hui, les Français d’au moins 80 ans sont encore nombreux à s’opposer à la vaccination contre le coronavirus. Cette attitude découle généralement d’une opposition familiale, de fausses croyances… Face à la situation, le pass vaccinal pourrait jouer un rôle important dans la conversion de certains réfractaires. Actuellement, il est mis en examen à l’Assemblée nationale. En septembre 2021, l’Assurance maladie a réalisé une enquête qualitative sur la vaccination contre le SARS-CoV-2. Une étude à laquelle 46 médecins généralistes ont participé. Celle-ci montre que plus la campagne avance, plus les Français se montrent durs à convaincre. Cette difficulté a notamment été relevée chez les personnes d’au moins 80 ans. Le lendemain de Noël dernier, le nombre de non vaccinés dans cette tranche d’âge atteignait encore les 490 000. Les professionnels de santé trouvent que réitérer indéfiniment les mêmes raisons peut s’avérer décourageant et fatigant. Dans le sondage susmentionné, 26 médecins ont été questionnés sur la façon d’améliorer l’accès des individus âgés à la primo-vaccination. Certains d’entre eux craignent les effets indésirables Pour onze d’entre eux, la meilleure stratégie reposerait sur : La vaccination en proximité ; La communication de la possibilité d’y prendre part. Ils s’attendent donc à ce que l’Assurance maladie les assiste par un soutien organisationnel, des SMS ou des appels. Deux autres médecins soutiennent qu’il faut convaincre et réargumenter en visite à domicile ou en consultation. Enfin, les autres affirment que : Le problème réside plutôt dans la méfiance que dans l’accès : « Tout a déjà été fait » ; Ils « ne savent pas ». Ces 26 médecins ont demandé le nom des patients n’ayant reçu aucune dose de vaccin anti-coronavirus à l’Assurance Maladie. Ainsi, ils ont pu identifier ceux âgés de 80 ans ou plus. Ceux-ci ont répondu aux questions portant sur leurs raisons de ne pas se faire vacciner. Trois d’entre eux ont évoqué un attentisme, pour prendre plus de recul. Douze ont cité une opposition similaire aux « antivax » : Soit de la famille des patients ; Soit des malades eux-mêmes. Des attitudes qui pourraient peser lourd aux compagnies de mutuelle santé des intéressés à l’avenir. Le passe vaccinal pourrait convertir quelques-uns En parallèle, dix ont mis en avant la crainte des effets secondaires. Enfin, un seul a observé une impossibilité de se déplacer. Un problème auquel l’Assurance maladie peut trouver une solution. Dans ce contexte, les députés examinent actuellement en urgence le projet de pass vaccinal. D’après Olivier Véran, ministre de la Santé, ce dernier ne changera pas l’opinion des antivax, qui sont : Enkystés dans une forme de contestation. Olivier Véran Cependant, il influera sur ceux que le responsable politique nomme les « indifférents ». Il s’agit des personnes affichant une résistance relativement faible face au vaccin. En assurant l’efficacité des sérums ainsi que leur innocuité, il est possible de les persuader. Surtout si, à défaut d’avoir reçu les doses nécessaires, ils se retrouveront interdits de spectacles, de transports et de restaurants. Sur le plan national, la France recensait au 26 décembre 2021 5,3 millions d’individus totalement non vaccinés. Ces dernières semaines, leur nombre a baissé progressivement. Ce qui devrait se poursuivre, l’Exécutif souhaitant intensifier le rythme. En ce début d’année, durant cinq semaines, il compte réaliser 5 millions d’inoculations hebdomadaires.