Les autorités sanitaires françaises font état d’une hausse des cas d’infection au Covid-19 ces derniers jours. Elles semblent liées à un nouveau variant, le BA.2 qui est un sous-lignage du variant Omicron. Le nombre d’écoles qui ont dû fermer depuis la rentrée de février 2022 a augmenté en conséquence. Comme la précédente, le variant Omicron circule davantage chez les jeunes. La France fait face à une reprise de l’épidémie du Covid-19 depuis quelques jours Cette fois-ci, l’augmentation serait néanmoins liée au variant BA.2 qui affecte tout particulièrement les jeunes. Une hausse des cas de contaminations a ainsi été observée chez ces derniers d’après les informations communiquées par l’éducation nationale. Les risques d’avoir une forme sévère est toutefois moindre selon les professionnels de santé. Toutefois, la fermeture de nombreux établissements scolaires continue. D’ailleurs, les chiffres sont à manier avec précaution, prévient le Professeur François Angoulvant lors d’un entretien avec le quotidien Libération. La croissance du taux d’incidence chez les jeunes peut avoir une autre explication. Un taux d’incidence supérieur à la moyenne chez les moins de 15 ans L’apparition du sous-lignage AB.2 peut soulever de nombreuses questions chez les Français. De plus, les spécialistes affirment qu’il est aussi contagieux que la mutation souche Omicron. L’évolution du taux d’incidence chez les jeunes peut alimenter ces inquiétudes. Ce fragment de la population peut être facilement contaminé par ces deux variants. Selon les derniers chiffres publiés par l’éducation nationale, l’incidence chez les enfants de 6 à 14 ans va au-delà de 1 200 cas pour 100 000 habitants en une semaine. Elle dépasse ainsi la moyenne des 928 cas obtenus en France. Les professionnels de santé tiennent toutefois à rassurer. Les formes sévères sont moins fréquentes qu’avant. Une étude menée à Houston, aux États-Unis, a permis de relever les symptômes les plus courants chez les petits. Elle parle notamment de la toux du phoque qui affecte en particulier les enfants de moins de 5 ans. Il s’agit d’une forme de laryngites qui touche davantage la trachée, le larynx, la gorge, le nez et la bouche. Elle a déjà été détectée avant l’apparition du variant Omicron, mais le nombre de cas est plus important dernièrement. Ils restent néanmoins rares et se rencontrent encore très souvent avec la grippe qu’avec le Covid-19. Approché par le quotidien Libération, le CHU de Lille souligne n’avoir constaté aucune croissance des formes complexes chez les enfants. Ces constats sont aussi confirmés par la situation au Danemark ou en Israël. Frappés plus tôt par les variants Omicron et BA.2, ils ne rapportent aucune forme sévère touchant les enfants. Ces informations peuvent être utiles aux organismes de mutuelle qui peuvent s’en servir pour personnaliser leurs offres. Plus d’enseignants que d’élèves contaminés L’épidémiologiste Cyrille Cohen a également tenu à faire disparaître les inquiétudes lors d’une entrevue accordée à Libération. Les deux dernières mutations ne sont pas forcément virulentes vis-à-vis des plus jeunes, souligne-t-il. Et ce, bien que le nombre d’infections soit plus important. Omicron a été responsable de deux tiers des contaminations relevées en un trimestre contre un tiers pour ses prédécesseurs. Le Professeur François Angoulvant demande pour sa part une interprétation des chiffres avec vigilance. Il soutient que la croissance des incidences peut être due à la multiplication des tests réalisés chez les enfants. Au 18 mars 2022, le nombre de dépistages effectués chez les 3 à 5 ans a bondi de 28 % d’après Santé publique France. 2 750 prélèvements ont eu lieu pour 100 000 habitants. L’évolution est de l’ordre de 39 % chez les 6 à 10 ans, avec 3 194 tests pour 100 000 habitants. 3 184 classes ont été fermées en France le 17 mars 2022 alors qu’elles étaient 72 le 26 février. Ces fermetures sont toutefois liées à des contaminations au niveau des enseignants et ne concernent pas forcément les élèves. Pour rappel, la fermeture a lieu à compter de trois cas depuis janvier 2022. La plupart des classes suspendues sont celles où les enseignants ont été testés positifs au Covid-19. Cette décision est prise en l’absence d’une solution de remplacement. La France compte au total 59 décès de malades âgés de moins de 19 ans à ce jour. La moitié est survenue en 2022.