Le gouvernement s’est exprimé au sujet de la deuxième dose de rappel pour le vaccin anti-Covid. Les dispositions prises diffèrent cependant des recommandations avancées par les autorités sanitaires. Le Chef du gouvernement préconise l’administration d’une dose supplémentaire pour tous à partir de 80 ans. La Haute Autorité de Santé la suggère uniquement aux personnes vulnérables. La France est actuellement à sa deuxième dose de rappel pour le vaccin du Covid-19. On parle également de la quatrième dose en suivant chaque injection réalisée jusqu’à présent. L’administration de cette dose supplémentaire soulève toutefois des incompréhensions, surtout pour la population. Le gouvernement se positionne sur une injection dès l’âge de 80 ans. Et ce, sans faire aucune distinction. L’avis n’est pas partagé par la Haute Autorité Santé (HAS), pour qui il n’est pas utile de la généraliser. Des précisions seraient peut-être apportées dans les prochains jours. D’autant que la HAS craint une baisse de l’appétence pour la vaccination suite aux mesures annoncées. S’adresser uniquement aux personnes fragiles Sur quelle position faut-il s’aligner ? C’est probablement l’une des questions que se posent les Français après les annonces et les communiqués réalisés dernièrement. La Haute Autorité de Santé ne juge pas utile de proposer la quatrième dose à l’ensemble de la population. Un avis qui a été partagé par l’EMA ou Agence européenne des médicaments lorsque ce dernier s’est exprimé jeudi 17 mars 2022. La deuxième dose de rappel doit être proposée uniquement aux personnes les plus fragiles à partir de 65 ans. Elle est aussi nécessaire pour celles qui souffrent de pathologies chroniques les rendant vulnérables. Ce sont les préconisations mises en avant par le comité scientifique français. En un mot, il recommande l’administration aux personnes susceptibles de développer une forme sévère du Covid-19. Les individus concernés peuvent se rendre en centre de vaccination pour réaliser leur injection. Pris en charge par l’Assurance maladie et les organismes de mutuelle, le vaccin demeure gratuit. Des interrogations peuvent toutefois naître avec les différents communiqués transmis. Une dose de rappel pour lutter contre le variant Omicron En effet, le chef du gouvernement s’est exprimé avant même que les autorités sanitaires n’aient émis leurs avis. Il recommande ainsi la quatrième administration à toutes les personnes ayant 80 ans et plus. La HAS n’a pas donné sa version suite à cette annonce. L’organisme a simplement indiqué avoir pris connaissance des dispositions prises. Cette nouvelle injection a été suggérée alors que le variant Omicron continue de circuler dans l’Hexagone. Celui-ci est connu pour sa forte contagiosité. D’ailleurs, il est présent dans bien d’autres pays en dehors de la France. Les données obtenues jusqu’à ce jour montrent que l’efficacité des vaccins existants est quelque peu réduite face à cette mutation. Néanmoins, la plupart des localités touchées ont pris la décision d’ouvrir la quatrième dose aux personnes à risques. Cependant, hormis les cibles, les avis émis diffèrent concernant le délai à respecter entre les injections. Le gouvernement demande aux patients d’attendre au moins trois mois. Le comité scientifique français souligne l’intérêt d’avoir un intervalle de six mois. Pour ce dernier, la population risque de ne plus y adhérer si les rappels ont lieu de manière fréquente.