Dorénavant, les sages-femmes pourront vacciner les mineurs contre différentes maladies telles que la diphtérie, la poliomyélite, la varicelle, etc. Cette compétence se limite en revanche aux enfants non sujets à une immunodépression dans quelques cas bien définis. Si le patient souffre de ce problème de santé, la compétence pour administrer certains vaccins revient exclusivement aux médecins. La compétence des sages-femmes en matière de vaccination s’élargit progressivement en France. Dès mars 2021, celles-ci avaient été autorisés à vacciner tout Français n’ayant pas eu de réaction allergique contre le coronavirus. Les maïeuticiens avaient ensuite reçu en avril 2022 l’autorisation de prescrire et d’injecter des vaccins à de nouvelles catégories d’individus. Celles-ci comprenaient les nouveau-nés, les femmes en état de grossesse et les membres de leur famille. Quant aux sérums concernés, ils incluaient ceux protégeant contre la rage, l’hépatite A et B, la coqueluche, la grippe saisonnière… Depuis le 18 août 2022, la liste a été étendue avec la publication d’un arrêté dans le Journal officiel. Quels sont les vaccins concernés ? Les sages-femmes peuvent en effet désormais vacciner les personnes âgées de moins de 18 ans contre : Les infections invasives à Haemophilus Influenzae de type B (HIB) ; La fièvre jaune ; La varicelle ; La parotidite ourlienne ; La rougeole ; La rubéole ; Les infections invasives à pneumocoque ; Les papillomavirus humains ; Les méningocoques de sérogroupe W, Y, C, B et A ; La poliomyélite ; Le tétanos ; La diphtérie. Les spécialistes de la maïeutique disposent aussi de la compétence pour administrer le vaccin contre la tuberculose, le BCG. Par rapport à celui-ci, l’on remarquera que son injection est préconisée pour certains enfants habitant en France. Cet acte peut être réalisé au sein d’un institut de protection maternelle et infantile (PMI). Il sera alors pris en charge complètement par l’Assurance maladie. Dans les autres établissements, le taux de remboursement s’élève à 70 % si l’inoculation est effectuée par une sage-femme. Pour bénéficier d’un reste à charge plus faible, l’on peut toutefois s’appuyer sur son contrat de mutuelle santé. Une décision adoptée dans une optique de prévention globale L’inoculation de certains vaccins renfermant des agents infectieux vivants reste en revanche réservée aux médecins, suivant l’arrêté. Les maïeuticiens ne peuvent pas ainsi vacciner les mineurs immunodéprimés contre la rubéole, la parotidite ourlienne et la rougeole. Cette extension de la compétence des sages-femmes en matière de vaccination résulte d’une recommandation de la Haute Autorité de Santé. Cette institution scientifique s’est déclarée en janvier 2022 favorable à cette mesure. Elle avait indiqué suggérer d’autoriser les spécialistes de la maïeutique à : […] Prescrire et d’administrer les vaccins non vivants inscrits au calendrier vaccinal chez les personnes âgées de 16 ans et plus, sous réserve de la formation de ces professionnels et de la garantie d’une traçabilité des vaccins réalisés. Facteur d’amélioration de la couverture vaccinale en France, cet élargissement s’inscrit dans la promotion d’une démarche de prévention globale. L’idée consistait à faciliter le parcours vaccinal pour les patients, et de renforcer de ce fait la couverture vaccinale.