Depuis l’arrivée du Covid-19 sur son sol, Cuba a imposé la fermeture des écoles. Le gouvernement ne prévoit de les rouvrir qu’à partir du mois prochain. D’ici là, il s’attend à ce que les plus de 2 ans soient immunisés contre la maladie. À cet effet, une campagne de vaccination pour cette classe d’âge a été lancée. Depuis l’apparition de la pandémie, 95 100 mineurs ont été contaminés par le SARS-CoV-2 à Cuba au début août 2021. Parmi eux, sept ont succombé à la maladie. Concernant l’ensemble de la population cubaine, 5 538 morts sont attribuables au coronavirus et 672 599 personnes l’ont contracté. En mars de l’an dernier, les établissements scolaires de l’archipel des Caraïbes sont clos. Fin 2020, ils n’ont rouvert que pendant quelques semaines et en janvier 2021, une nouvelle fermeture a été imposée. Depuis, les élèves ont dû suivre des cours à travers la télévision. Depuis la rentrée des classes, le 6 septembre dernier, le même mode d’enseignement a été adopté. Extension de la campagne aux enfants de plus de 2 ans Avant d’avoir immunisé tous les enfants cubains, La Havane a en effet choisi de maintenir la fermeture des écoles. Le gouvernement n’envisage de rouvrir les institutions qu’une fois la campagne de vaccination achevée. Mené graduellement, le processus devrait se dérouler entre octobre et novembre prochain. À ce propos, Cuba a ouvert depuis le 3 septembre 2021 la vaccination anti-Covid aux plus de 12 ans. Une mesure prise après une accélération de l’épidémie, qui secoue notamment les organismes de mutuelle familiale. Dès le 15 septembre 2021, la population éligible inclura les 2-11 ans. Au cours des opérations, les autorités cubaines injecteront des sérums de production locale, à savoir le Soberana et l’Abdala. À la fin de la journée de lancement de la campagne, le Soberana 2 a été ajouté à la liste. En effet, le CECMED, l’agence cubaine de régulation des médicaments, a accordé une autorisation d’utilisation en urgence. Renouer les liens rompus depuis le début de la crise sanitaire Depuis le début des inoculations, les témoignages en faveur de l’immunisation se sont multipliés. Âgé de 18 ans, un des jeunes met l’accent sur l’intérêt social de la vaccination : […] On peut […] retrouver les relations qu’on a perdues il y a presque deux ans. De son côté, une fille de 17 ans confie à l’AFP avoir toujours souhaité se faire vacciner contre le coronavirus. Le 4 septembre dernier, elle s’est vu administrer la première dose prescrite sur les trois à recevoir. Quelques jours auparavant, son école a avisé les élèves à travers les réseaux sociaux de la tenue de la campagne. L’adolescente relate : Ils nous ont dit les horaires et le centre où on devait aller. Sur place, dit-elle, les médecins ont mesuré la température et la tension des patients : […] Ils nous ont auscultés et ensuite on a été vaccinés. Tout en précisant qu’elle se porte bien, la jeune fille raconte qu’après la piqûre, ils ont dû : Attendre une heure, pour voir si on avait une réaction.