Encore très peu de personnes auraient reçu la troisième injection à l’heure actuelle. En cause, la difficulté que rencontrent les professionnels de santé pour les contacter. La Caisse nationale de l’Assurance Maladie affirme avoir pris l’initiative d’informer les patients concernés. Ceci s’avère utile avec les spécialistes qui soulignent une baisse des anticorps chez les séniors. Les professionnels de santé préconisent l’injection d’une troisième dose du vaccin contre le Covid-19 notamment pour les personnes vulnérables. La campagne a déjà été lancée et les doses prévues dans ce cadre sont disponibles dans les centres de vaccination. Les personnes éligibles peuvent s’y rendre pour bénéficier de l’injection. Pour l’heure, elles seraient peu nombreuses, en tout cas dans certains vaccinodromes. Selon le personnel qui en a la charge, le problème vient d’un manque d’information. Il serait difficile de retrouver les personnes qui ont reçu un schéma vaccinal complet. La période qui s’écoule entre les deux premières injections et la troisième rendrait leur travail encore plus complexe. Le RGPD devient un obstacle à la communication 6 mois, c’est le délai qu’il faut respecter pour recevoir la troisième dose après les deux premières. Il ne semble pourtant pas faciliter le travail des professionnels des centres de vaccination français. En cause, le RGPD ou règlement général sur la protection des données. Cette réglementation obligerait les centres de vaccination à supprimer l’historique de leurs patients après 4 mois. Résultat : ils ne disposent plus de leurs coordonnées au moment où il faut les contacter pour le vaccin de rappel. Les données sont néanmoins disponibles à la Caisse nationale d’Assurance Maladie. L’organisme a confié au quotidien Le Parisien avoir pris en charge le travail de communication nécessaire. Il aurait envoyé un courrier électronique aux assurés concernés, les invitant à se rendre dans un vaccinodrome. Les patients ayant plus de 80 devraient recevoir un courrier postal. Pour rappel, la vaccination contre le Covid-19 est prise en charge entièrement par la caisse primaire d’assurance maladie. Uniquement par cette dernière, sans que l’intervention de la complémentaire santé soit nécessaire. Pour autant, une mutuelle santé reste utile pour bénéficier d’un remboursement des frais de santé en cas d’infection. Ils peuvent augmenter rapidement entre le test, les médicaments et les séjours à l’hôpital. Il est possible de consulter un comparateur mutuelle pour trouver l’offre adéquate à chacun. Peu d’avancées en septembre De plus, la troisième injection est ouverte uniquement à une partie de la population à l’heure actuelle. Elle concerne : Les personnes ayant plus de 65 ans ; Les patients souffrant de comorbidité ; Les personnes ayant un risque élevé de développer une forme grave de la maladie. Il s’agit des résidents en EHPAD et des patients affectés par une pathologie grave. Une praticienne du GHSIF (Groupe hospitalier sud Île-de-France) encourage sa réalisation pour ces patients. Elle la considère indispensable, face au variant Delta notamment qui s’est révélé plus contagieux. Les résidents de trois EHPAD gérés par le GHSIF auraient montré des signes d’affaiblissement. Leur taux d’anticorps serait à un niveau assez bas selon les tests sérologies de contrôles effectués. Ils auraient pourtant été vaccinés entre février et mars 2021. La campagne pour la troisième injection a commencé le 1er septembre 2021 pour les personnes âgées et à risque. Les centres de vaccination en Seine-et-Marne auraient reçu 2 005 doses dans ce cadre, qui restent très peu utilisées. Ce chiffre serait équivalent au tiers des personnes venues pour la deuxième dose du 1er février au 30 mars 2021. Ils seraient au nombre de 6 000 au total. La plupart d’entre eux sont des séniors soulignent le responsable des centres.