Au Royaume-Uni, les problèmes de santé mentale ont tendance à gagner du terrain. Du moins, en ce qui concerne les travailleurs en entreprises qui sont de plus en plus nombreux à se trouver dans une situation aussi peu conciliante selon GoodShape publiant les résultats d’une étude récente traitant le sujet. En tant qu’organisme britannique spécialisé dans les ressources humaines, GoodShape est bien placé pour suivre de près l’évolution de cet univers en outre-Manche. Grâce à cette position, ce cabinet a récemment procédé comme un comparateur assurance en étudiant de près une base de données de quelque 750 000 employés. L’initiative permettant de découvrir qu’au Royaume-Uni, les entreprises ont eu à faire face à un phénomène particulier cette année, l’explosion du coût des arrêts maladie. En creusant davantage, les auteurs de cette enquête se sont même rendu compte que cette surcroissance est directement liée à des problèmes de santé mentale figurant désormais en tête de liste des motifs évoqués en laissant le Covid-19 au second plan. La pandémie rétrogradée à la seconde marche En 2020, alors que la crise sanitaire était à son apogée, le Covid-19 se dressait sur la plus haute marche du podium des classements des motifs évoqués comme étant à la source des problèmes de santé mentale des salariés. Une époque désormais révolue selon GoodShape indiquant que pour la saison 2021, la pandémie est rétrogradée à la seconde marche. Dans son rapport publié récemment, ce spécialiste des ressources humaines en donne la preuve en faisant savoir qu’avec une part élevée à 19% dans l’ensemble du temps de travail perdu au Royaume-Uni, les troubles psychologiques sont parvenus à surpasser de peu le coronavirus. Et comme si cela ne suffisait pas, cet organisme a même ajouté que par rapport à la période d’avant-crise, les absences liées à la santé mentale ont également progressé de 5% et qu’en parallèle, plus de la moitié des travailleurs concernés ont démissionné après deux jours d’absence. Une fois associée à l’épidémie et à tous les motifs hors congés, la détresse psychique a ainsi ramené à la hausse le nombre total de jours de travail perdus qui est passé de 250 millions en 2019 à 319 millions de janvier à novembre 2021. Un niveau qui aurait tendance à se renforcer d’ici à la fin de l’année selon les analystes estimant qu’avec la montée en force du variant Omicron, la pandémie aurait une forte chance de se retrouver à la tête du peloton. Les employeurs en paient le prix fort À travers ce rapport, GoodShape a aussi démontré que les absences rattachées à ces problèmes de santé mentale des salariés ne sont pas sans impacts négatifs sur les entreprises qui se retrouvent, alors à faire face au ralentissement des activités causées par l’insuffisance de mains-d’œuvre et de personnels qualifiés. Mais il ne s’agit là que d’un détail selon les auteurs de cette étude soulignant que ce sont les employeurs qui en paient le prix fort étant donné le coût de ces jours de travail perdus ayant affiché une croissance de 31% par rapport à la période d’avant-crise sanitaire. Et la facture est plutôt salée puisque les 319 millions d’absences enregistrés à fin novembre 2021 ont coûté au total 43 milliards de livres sterling à ces derniers. Une situation qui concerne la grande majorité des secteurs d’activités britanniques selon ce rapport écartant cependant de la liste certaines filières : Le transport et la logistique ; La distribution et les biens de consommation ; Les services aux entreprises.