Pour découvrir si le variant B.1.1.529 résiste ou non aux vaccins anti-coronavirus déjà disponibles, Pfizer/BioNtech a immédiatement mené des études. En cas de besoin, il affirme être capable de retravailler son produit en moins de trois mois et demi. Cependant, la disponibilité de celui-ci dépendra de la rapidité des responsables à l’approuver. Le 26 novembre dernier, les dirigeants autour du globe ont riposté de façon inquiétante au variant Omicron du Covid-19. Depuis cette date, cette mutation suscite des inquiétudes sans pareil depuis la détection de celle baptisée Delta. Découverte en Afrique du Sud, elle serait potentiellement plus transmissible que ses aînées. Conscients de cette menace, le Royaume-Uni et l’Union européenne ont entre autres endurci les surveillances aux frontières. Dans le même temps, les chercheurs tâchaient de savoir si les vaccins agissaient de manière efficace contre cette souche. L’Agence européenne du médicament pense qu’ envisager un ajustement des sérums à cette dernière semble pour le moment trop tôt. BioNTech dispose d’une grande expérience De son côté, BioNTech a tout de suite commencé à mener des analyses. Celles-ci viseront à juger la nécessité ou non de procéder à l’élaboration d’un nouveau sérum. Si oui, le laboratoire indique qu’avec son coopérateur Pfizer, il serait capable de : Remanier leur vaccin dans les 45 jours ; Envoyer les premiers lots dans un peu moins de trois mois et demi. En juillet dernier, son cofondateur, Uğur Şahin, se targuait que l’entreprise pharmaceutique possède un processus expérimenté permettant de développer : […] Un nouveau vaccin dans les 100 jours si cela est vraiment nécessaire. […]. Uğur Şahin Toutefois, il nuançait qu’ un nouveau vaccin contre une nouvelle mutation doit être autorisé avant qu’il soit largement commercialisé . Ce qui laisse le temps à l’Assurance maladie d’étudier les modalités de remboursement du produit. Elle pourra notamment décider de confier une partie de la prise en charge aux organismes de mutuelle santé. Les vaccins anti-Covid existants sont moins efficaces contre la nouvelle mutation Uğur Şahin poursuivait que cette approbation revient aux instances gouvernementales et aux autorités réglementaires impliquées : […] Ce n'est pas notre décision. […]. Uğur Şahin Pour information, le vaccin de Pfizer/BioNTech reste aujourd’hui le plus utilisé dans les pays occidentaux. Par rapport aux études qu’il a amorcées, la société allemande de biotechnologie a déclaré : Nous comprenons l'inquiétude des experts et avons immédiatement lancé des investigations sur le variant B.1.1.529. Pour l’instant, il attend des renseignements supplémentaires venant des laboratoires. Il devrait recevoir ces données, qui permettront d’évaluer si le Comirnaty doit être raccommodé, d’ici 15 jours. Dans le même registre, Moderna a informé le 26 novembre 2021 vouloir élaborer une dose de rappel dédiée à Omicron. À rappeler que la société dispose de son propre vaccin contre le coronavirus. Trois jours auparavant, son PDG s’est exprimé sur l’efficacité des vaccins anti-Covid actuels à l’égard de la nouvelle mutation. Il a alors soutenu que celle-ci sera plus faible. Le cadre ajoute que la création d’un nouveau sérum demandera un certain nombre de mois.