Santé publique France vient de publier les dernières données concernant la pandémie du covid-19. Si les indicateurs de la pandémie sont restés plutôt stables, l’agence sanitaire souligne la propagation de manière croissante du variant indien du coronavirus. Une progression qui pourrait entrainer un rebond épidémique compte tenu de la forte transmissibilité de cette mutation. Au Royaume-Uni, le variant indien du covid-19, appelé également variant delta, est devenu la mutation principale du coronavirus. Une situation qui a entrainé la hausse significative du nombre de cas quotidiens de contamination, enregistrés dans le pays. Ce rebond épidémique a ainsi conduit au report de la levée des restrictions sanitaires outre-Manche. La France pourrait aussi bientôt être confrontée à un regain de la pandémie. En effet, les dernières données publiées par Santé publique France, et relayées par des sites de comparatif mutuelle, révèlent que le variant delta est actuellement en pleine croissance dans l’Hexagone et il pourrait même devenir majoritaire d’ici la fin des vacances d’été. Les régions les plus touchées Au cours de la semaine du 17 juin, le variant indien du covid-19 représentait 5,6 % des cas de contaminations enregistrés. Au 24 juin, ce taux a quasiment doublé et se montait à 12,2 %. Mais selon les autorités sanitaires, ces proportions pourraient bien être en deçà de la réalité. Cette mutation pourrait même être bien plus présente à l’intérieur des frontières françaises qu’on ne l’imagine. À savoir, certains départements sont plus touchés que d’autres. Si le variant delta représente 10 % des nouveaux cas positifs au niveau national, dans les Landes, ce taux s’élève à près 74 %. Parmi les régions les plus touchées par cette mutation indienne, on retrouve également l’Île-de-France, la Provence-Alpes-Côte d’Azur et la Nouvelle-Aquitaine. Dans ces régions, les clusters et les foyers de transmission recensés par les autorités sanitaires se multiplient. Et compte tenu de l’importante transmissibilité du variant delta — 40 à 60 % plus contagieuse que le variant britannique —, il est fort probable qu’il se propage de manière exponentielle en France, dans les semaines à venir. Suggérant ainsi l’arrêt du déconfinement progressif, le retour des restrictions sanitaires, voire la mise en place d’un nouveau cantonnement. En tout cas, une chose est presque sûre, le variant delta va gâcher l’été des Français. Les vaccins restent la meilleure arme contre la pandémie Une statistique provenant d’Israël a inquiété les scientifiques. Ce pays fait face à une nouvelle vague de contaminations au covid-19, déclenchée par l’arrivée du variant delta. 40 % des personnes nouvellement contaminées ont reçu au moins une dose du vaccin. Faisant sous-entendre aux détracteurs des vaccins, que les injections anti-covid ne peuvent pas neutraliser le variant delta. Mais la panique qui a secoué le monde scientifique a été rapidement dissipée grâce à une étude menée par des chercheurs britanniques. À l’issue de leur enquête, ces derniers ont conclu que les vaccins Pfizer et AstraZeneca peuvent neutraliser cette mutation indienne du coronavirus. Force est, en effet, d’admettre que ces injections seraient aptes à éviter le développement d’une forme sévère de la maladie. À noter, d’ailleurs, que c’est le rôle principal des injections anti-covid. Les vaccins restent donc la meilleure arme pour lutter contre la pandémie. À Santé publique France d’inciter ainsi les citoyens de l’Hexagone à se faire vacciner. Mais comme le souligne le Premier ministre, Jean Castex, la campagne de vaccination a subi un coup de mou ces dernières semaines. Pour éviter un rebond épidémique, il estime donc qu’on doit faire mieux. En un mois, les premières injections quotidiennes sont passées de 400 000 à 200 000.