OpinionWay a mené une étude sur les prises en charge que les complémentaires santé devraient améliorer auprès des citoyens de l’Hexagone. Sept sondés sur dix seraient favorables à un meilleur remboursement concernant les consultations chez un psychologue, leur santé mentale ayant été malmenée par le manque d’interaction sociale et les confinements à répétition. Les études sur la détresse psychologique des jeunes se multiplient depuis des mois, révélant que bon nombre d’étudiants sont inquiets pour leur santé mentale. Pire encore, ils sont de plus en plus nombreux à avoir des idées suicidaires. C’est d’autant plus inquiétant, car la majorité des jeunes ne disposent pas de moyens financiers pouvant leur permettre d’aller consulter un psychologue. De plus, leur contrat de mutuelle santé ne prend pas en charge de telles consultations. Mais les jeunes ne seraient pas les seuls à être en proie actuellement à un désastre psychique, bien que ce soit la proportion la plus touchée. Les jeunes actifs et les jeunes parents malmenés Il n’y a plus à redire, les jeunes ont souffert de la crise sanitaire, les nombreuses études à ce sujet en sont la preuve. Mais les confinements à répétition auraient également eu un impact sur l’ensemble des Français, pas seulement les étudiants, à en croire la récente étude menée par OpinionWay. D’après cette enquête, les citoyens de l’Hexagone, qu’importe leur âge, ont été impactés psychologiquement par la pandémie du covid-19, notamment à cause de l’isolement. En conséquence de quoi, ils souhaitent une meilleure prise en charge des préventions des risques liés à cette situation, notamment le manque d’interaction sociale et particulièrement les consultations chez un psychologue. À noter que la Sécurité sociale ne remboursement pas les dépenses afférentes aux visites chez un spécialiste de la santé mentale. 70 % des sondés souhaitent ainsi que ces consultations soient mieux remboursées par les enseignes de complémentaire santé. À noter que la demande est particulièrement forte chez les 25-34 ans, 83 % d’entre eux se disent favorables à une meilleure prise en charge. À Fabien Soccio, un expert en assurance, de commenter : Les jeunes actifs et les jeunes parents jonglent entre les fermetures de crèches et d’écoles, assurent la garde et l’instruction de leurs enfants, tout en maintenant une activité professionnelle, souvent à distance. Fabien Soccio 80 % des étudiants interrogés affirment également être favorables à cette mesure. L’image entachée des complémentaires santé À la fin du premier confinement l’année dernière, les enseignes de complémentaire santé ont réalisé d’énormes économies sur les remboursements grâce aux restrictions sanitaires. En effet, comme les assurés étaient assignés à domicile, la consommation de soins a drastiquement chuté. Selon certains analystes, ces économies se monteraient à plusieurs milliards d’euros. En revanche, l’Assurance maladie n’était pas dans sa meilleure forme à cette époque, enregistrant plus de 30 milliards d’euros de dépenses. Pour renflouer les caisses de la branche maladie de la Sécu, le ministre de la Santé, Olivier Véran, a décidé de taxer une partie des économies réalisées par les enseignes de complémentaire santé, justifiant que ces dernières ne pouvaient en aucun cas tirer un quelconque bénéfice de la crise sanitaire. Une taxation qui avait fait grincer des dents du côté des mutuelles et des assureurs. Ces derniers ont indiqué à demi-mot qu’ils pourraient répercuter cette contribution sur les cotisations de leurs clients. Cette affaire a fait grand bruit, entachant énormément l’image des complémentaires santé. Avec une meilleure prise en charge des consultations chez un psychologue, elles ont l’occasion de redorer leur blason. Certaines d’entre elles y seraient, en effet, favorables. Mais bon nombre de Français demeurent méfiants et pensent que cette meilleure prise en charge pourrait se solder par une hausse des cotisations.