1,8 milliard de doses, c’est le volume de vaccins anticovid commandé par l’Union européenne par le laboratoire Pfizer-BioNTech en mai dernier, ajouté de 150 millions de doses de la marque Moderna un mois plus tard. Si les prix fixés dans les contrats sont censés être confidentiels, l’on se murmure que ceux-ci auraient augmenté en faveur des deux sociétés. La quatrième vague de contaminations au Covid-19 sévit dans bon nombre de pays européens, dont la France, touchant aussi bien les aînés que les plus jeunes. Outre les gestes barrières habituels, les vaccins s’avèrent être la solution pour lutter contre la pandémie, notamment pour réduire les risques de développer des formes graves. Dans ce contexte, la Commission européenne veut disposer de suffisamment de doses pour booster sa campagne vaccinale. Pour ce faire, elle a passé des contrats avec les groupes pharmaceutiques Pfizer et Moderna les mois derniers, à des prix qui auraient été révisés à la hausse selon le Financial Times. À noter que les vaccins anticovid sont remboursés intégralement par l’Assurance maladie alors que d’autres préventions requièrent la participation d’une mutuelle santé. Des vaccins plus adaptés aux variants ? Avec la recrudescence du nombre de contaminations et la hausse du taux d’incidence tant chez les jeunes qui chez les plus âgés du fait du variant Delta, l’heure est actuellement à l’inquiétude en Europe, notamment dans l’Hexagone. La vaccination se révèlerait être une arme efficace, plus principalement les vaccins à ARN messager tels que celui de Pfizer-BioNTech et de Moderna. C’est du moins ce qu’ont démontré plusieurs études. Au secrétaire d’État en charge des Affaires européennes, Clément Beaune, de souligner d’ailleurs que ces vaccins anticovid, produits en Europe même, sont aptes à immuniser l’organisme contre le coronavirus. En outre, suite à des essais cliniques effectués tout récemment, l’injection d’une troisième dose serait requise pour assurer l’efficacité des vaccins. En explication, le haut fonctionnaire a précisé en début du mois sur RFI que les doses des vaccins 2.0 diffèrent de celles de la première génération. Dans tous les cas, l'Union européenne prévoit, dans sa lutte contre le covid-19, de vacciner 70 % de sa population adulte – quelque 336 millions d’individus. Et elle y serait arrivée, à en croire l’affirmation de sa présidente, Ursula Von der Leyen au début du mois de juillet. De fait, de nouveaux contrats d’achat ont été signés, en mai et fin juin, entre la Commission et les deux laboratoires pour : 1,8 milliard de doses de vaccins Pfizer-BioNTech, livrables jusqu'en 2023 ; 150 millions de doses supplémentaires du vaccin Moderna. Les marques Pfizer et Moderna achetées plus cher 33 milliards de dollars, c’est la somme que Pfizer entend engrangée cette année grâce à la vente de ces vaccins anticovid. Et d’après le quotidien britannique Financial Times, le groupe pharmaceutique a réussi à tirer profit du contrat nouvellement conclu avec la Commission européenne, à l’instar de son concurrent outre-Atlantique Moderna. De fait, les prix qu’eux deux ont proposés auraient augmenté, respectivement de 15,50 euros à 19,50 euros et de 19 euros à 21,50 euros. Évidemment, les détails des contrats, entre autres ces tarifs-là, devaient rester confidentiels. Interrogées à ce sujet, les concernés se sont abstenus de tout commentaire. Pour autant, il est à rappeler qu’un tableau détaillant les montants convenus entre les fabricants et un pays preneur a été un jour déjà divulgué. Il s’agit de la publication sur Twitter d’une ministre belge qui a été effacée par la suite. Les coûts de six vaccins ont été alors énumérés, dont : La marque suédo-britannique AstraZeneca à 1,78 euro l’unité ; L’Américain Moderna à 14,70 euros.