Les Français devront encore patienter avant de revenir à la normale

Écrit par La rédaction Meilleurtaux . Mis à jour le 6 août 2021 .
Temps de lecture : 3 min

Détails

Publié le vendredi 6 août 2021 10:33 par la Rédaction Meilleurtaux

Le président scientifique, Jean-François Delfraissy, annonce que le retour à la normale en France ne pourrait se produire qu’en 2022, voire 2023. Pour cause, la circulation du coronavirus s’accélère de plus en plus, favorisée par le variant Delta, très contagieux. Pour la première fois depuis trois mois, une hausse importante du taux d’hospitalisation suit l’accroissement des infections.

Pour l’Assemblée nationale, la nuit du 22 juillet 2021 avait été intense. Après de longs débats, elle a validé le projet de loi sur la vaccination obligatoire des soignants et l’extension du pass sanitaire . Dorénavant, la chambre haute du Parlement doit l’examiner et l’exécutif souhaitait une approbation avant le 25 juillet 2021. Outre le texte, l’imposition du pass sanitaire pour les lieux de culture a déjà pris effet le 21 juillet dernier.

Bien avant l’entérinement de ces dispositifs de renforcement, leur présentation le 12 juillet 2021 a dopé la vaccination. Au 23 juillet 2021, 48 % des Français ont reçu l’ensemble des doses de vaccin contre le Covid-19 prescrites.

Multiplication des contaminations au Covid-19

En parallèle, les primo-vaccinés se chiffrent à 39 millions d’individus (58 % de la population totale). Le 10 juillet 2021, ces ratios s’établissaient respectivement à 40 % et 53 % . Toutefois, l’immunisation ne suffit pas, d’après Jean-François Delfraissy :

Dans un contexte de contamination très large, il faut revenir aux mesures barrières simples.

Jean-François Delfraissy

Le président du Conseil scientifique avance que cela pourrait contribuer à réduire de 20 % les hospitalisations. Dans un fort rassemblement de personnes, il faut toujours porter le masque même si l’on est immunisé, conseille-t-il. De plus, cela relève incontestablement d’une nécessité dans les endroits insuffisamment aérés. Cependant, pour le médecin, il en est de même dans des secteurs de la côte qui connaissent une forte affluence.

Dans un contexte où le nombre de cas de SARS-CoV-2 flambe, ces différentes mesures se révèlent d’une grande utilité. À ce propos, les infections au coronavirus ne cessent de doubler d’une semaine à l’autre à cause de la souche Delta . Une situation qui pourrait bientôt influer sur l’activité des sites de comparateur mutuelle.

Augmentation notable des hospitalisations

À titre d’information, les autorités recensaient 4 500 cas, puis 22 000 les 9 et 16 juillet derniers . Jean-François Delfraissy avertit :

On arrivera aux 50.000 cas probablement début août.

Jean-François Delfraissy

Et pour la première fois depuis un peu moins de quatre mois, la dégradation sanitaire est suivie d’une crue significative :

• Du nombre de malades en soins intensifs (+35 %) ;
• Du taux d’hospitalisations (+55 %).

En Occitanie, les nouvelles admissions en hôpital liées au SARS-CoV-2 ont triplé en deux semaines. L’Agence régionale de santé (ARS) prévient alors :

L’impact sanitaire est désormais avéré.

Or, c’est le risque de débordement de l’établissement hospitalier qui avait poussé l’exécutif à instaurer des confinements pendant les vagues précédentes. C’est la raison pour laquelle Santé publique France insiste sur l’urgence d’atteindre le plus vite possible un niveau acceptable d’immunité collective . L’organisme précise que cela permet de prévenir :

[…] De nouvelles tensions hospitalières et sur le système de santé.

Face à la diffusion rapide du variant Delta et la hausse du nombre de patients du Covid-19, Jean-François Delfraissy déclare :

Le retour à la normale, c’est pas maintenant, c’est peut-être 2022 (ou) 2023.

Jean-François Delfraissy