Depuis quelques jours, l’Assurance maladie mène une campagne visant à pousser certaines catégories de personnes à se faire immuniser. Dans les détails, les individus sujets à une affection à risque ainsi que ceux en âge avancé sont concernés. De même pour environ 200 000 Français en situation de comorbidité et 2,2 millions de personnes identifiées comme vulnérables. Depuis quelques mois, l’Assurance maladie s’est efforcée de relancer le public prioritaire dans le cadre de la campagne de vaccination. Fin juillet dernier, le nombre de courriers et SMS envoyés aux plus de 50 ans s’établissait au total à approximativement 7 millions. En parallèle, 2 millions d’appels ont été effectués au cours de cette opération baptisée « Aller Vers ». Et d’après les chiffres publiés par l’organisme, celle-ci semble afficher une réussite. Elle a permis de réserver au moins 150 000 créneaux de vaccination à des individus à l’écart de la campagne ou encore irrésolus. Dans les caisses primaires d’assurance maladie (CPAM), des dispositifs locaux ont aussi été déployés. 200 000 personnes souffrant de comorbidités visées Parmi ceux-ci figure la vaccination sans rendez-vous dans des sites provisoires, itinérante à domicile ou à bord d’un bus dédié. Aujourd’hui encore, cette démarche de se rapprocher des personnes non immunisées se poursuit. L’Assurance maladie a récemment lancé une campagne à destination des individus atteints d’une maladie susceptible d’entraîner une forme sévère du SARS-CoV-2. Durant un mois, elle projette de contacter jusqu’à 200 000 individus. Parmi ceux-ci, les 10 % ont été reconnus comme ne disposant d'aucun médecin traitant. Entre les patients ayant contracté une affection et qui ne sont pas immunisés, l’assurance maladie note que : 25 % présentent des problèmes d’insuffisance cardiaque ; 25 % souffrent de trisomie 21 ; Le tiers est sujet à une obésité morbide ; 25 % sont atteints du diabète. De manière globale, 5 millions de personnes sujettes à une comorbidité n’ont reçu aucune injection de vaccin contre le coronavirus. Toutefois, le directeur de l’Assurance maladie prévient que celles-ci ne sont pas toutes identifiées comme vulnérables face au Covid-19. Priorité aux personnes n’ayant pas de médecin traitant En ce moment, les autorités sanitaires s’évertuent à aller vers chaque individu jugé à risque face à la maladie, mais non vacciné. À l’occasion de son passage dans un centre montpelliérain de vaccination, Gabriel Attal l’a annoncé le 29 juillet dernier. Selon le porte-parole de l’exécutif : Nous allons relancer […] une campagne d’appels massive par l’Assurance maladie, pour les personnes fragiles, isolées, pour les inciter à se faire vacciner. Cela représente 600.000 personnes qui seront appelées dans les prochains jours et semaines. Gabriel Attal Concrètement, cette démarche a déjà été amorcée et selon l’Assurance maladie, elle s’adresse à plus de 2 millions de Français. De ce fait, l’établissement a déjà joint les publics non immunisés âgés de 55 à 74 ans. Et ce, en accordant la priorité à ceux qui ne disposent d'aucun médecin traitant. Au 30 juillet dernier, les données de Covid Tracker révèlent que 20 % des 50-64 ans n’ont bénéficié d’aucune inoculation. Il en est de même pour 12 % des 65-74 ans.