Afin d’augmenter les chances d’obtenir un logement, un jeune Français sur quatre est prêt à utiliser de faux documents. Ce constat ressort d’un sondage réalisé par OpinionWay, mandaté par l’assureur Homebrella. Concrètement, certains jeunes peuvent falsifier des pièces d’identité, des fiches de paie, des avis d’imposition ou encore des quittances de loyer. Falsifier des documents pour maximiser ses chances d’obtenir un logement, certains jeunes n’hésitent pas à le faire, selon un sondage réalisé par OpinionWay. Réalisée en ligne du 25 au 28 septembre dernier, l’enquête a vu la participation de 407 individus âgés de 18 à 34 ans. Le président de la FNAIM (Fédération nationale de l'immobilier), Jean-Marc Torrolion, souligne d’ailleurs que ce phénomène est de plus en plus fréquent. Il n’est pourtant pas sans risque. En effet, la falsification de documents peut exposer à de lourdes sanctions. Plusieurs facteurs aggravants L’abus de confiance constitue une infraction pénale. L’auteur risque ainsi une amende de 375 000 euros et une peine de prison de 3 ans. ImportantSi la constitution et l’utilisation de faux documents sont reconnues comme « faux et usage de faux », il risque 5 ans d’emprisonnement ainsi qu’une amende de 75 000 euros. Des risques que courent donc certains jeunes qui n’hésitent pas à présenter de faux documents à un bailleur. Néanmoins, en l’état actuel des choses, ces faits ne devraient pas étonner selon le dirigeant de Homebrella. ImportantEn effet, les démarches à suivre pour obtenir un logement sont devenues très complexes en France. En même temps, les loyers ont connu une hausse significative. De tels comportements frauduleux sont par ailleurs favorisés par le développement d’outils technologiques qui facilitent la falsification de documents. Ils sont également accentués par la concurrence entre locataires. ImportantDans bien des cas, l’acte consiste à embellir son dossier plutôt que de mentir réellement sur sa situation. Les bailleurs sont en effet à la recherche du meilleur profil. Et les candidats en sont conscients. À quelles fraudes les jeunes ont-ils recours ? Un jeune en quête de logement doit en parallèle déjà songer à son assurance logement étudiant. Toutes ces lourdes démarches justifient-elles pour autant le recours à de faux documents ? En tout cas, 23 % des jeunes interrogés dans le cadre du sondage d’OpinionWay avouent avoir déjà falsifié des documents pour établir leur dossier de location. Le chiffre augmente même à 29 % s’il ne faut tenir compte que des Franciliens. ImportantLa fiche de paie se trouve être le document le plus fréquemment falsifié. 17 % affirment ainsi l’avoir déjà trafiquée, pendant que 16 % ont menti sur leur situation de couple. 16 % des sondés, quant à eux, ont déclaré être étudiants, alors qu’ils travaillent déjà ou sont au chômage. En outre : 12 % des répondants ont déjà falsifié des pièces d’identité ; 14 % ont présenté des avis d’imposition falsifiés ; 13 % ont truqué des attestations d’hébergement. Afin de limiter les risques, certaines agences ont adopté des outils (algorithmes, robots, etc.) capables de repérer les déclarations frauduleuses. Ces solutions permettent par exemple d’analyser une fiche de paie et d’identifier les incohérences.