Le taux de chômage poursuit sa tendance baissière en France. Une décroissance qui est d’ailleurs observée durant quelques années déjà, et qui pourrait persister dans ce sens grâce aux soutiens gouvernementaux accordés aux ménages modestes qui doivent déménager pour des motifs professionnels. Il s’avère, en effet, que plus de huit travailleurs sur dix rencontrent des problèmes de mobilité quotidienne impactant sur leur motivation. En France, les problèmes de mobilité sont tangibles au point de constituer un frein pour 86% des salariés, à en croire les données statistiques de Pôle Emploi. Pire encore, un candidat potentiel sur cinq est amené à renoncer à son futur poste ou à une opportunité de formation, n’étant pas en mesure de s’y rendre. Certes, déménager serait alors une solution pour se rapprocher de son lieu de travail, mais l’initiative est souvent coûteuse et, sans conteste, inabordable pour les familles à revenus limités. Heureusement, de nombreuses aides gouvernementales ont été mises en place. La dernière-née, effective depuis deux mois, peut même être cumulée avec les autres préexistants, au grand bonheur des quelque 100 000 Français qui y seraient éligibles. Des aides pour combler le trou financier laissé par un déménagement Le déménagement n’est jamais une décision que l’on peut prendre à la légère. En premier lieu, il s’agit d’une étape à part entière dans la vie d’un foyer, impactant considérablement sur le quotidien des membres de la famille. En second lieu, c’est une opération onéreuse, nécessitant en moyenne un millier d’euros de budget supplémentaire. S’ajoutant encore à la facture les cotisations d’assurance habitation. Il faut savoir toutefois que ce projet peut être financé, du moins en partie, par le biais de nombreux dispositifs d’aide, parmi lesquels se trouvent : La prime de déménagement employeur ; Le soutien au déménagement Mobili-pass ; La subvention de la CAF (Caisse d'allocations familiales) et de la MSA (mutuelle sociale agricole). La première option est attribuée aux entreprises, en cas de changement de locaux. Elles peuvent, de ce fait, proposer à leurs salariés une prise en charge partielle ou totale des dépenses liées à leur propre déménagement. Et ce, via une convention collective. La seconde est une subvention ou un prêt d’une valeur de 1 900 à 3 500 euros accordée par Action Logement en vue de contribuer aux financements des coûts d’agences immobilières, de relogement et de notaire. À savoir, pour bénéficier de cette forme de soutien financier, le travailleur doit avoir déménagé pour des motifs professionnels et son ancienne et sa nouvelle résidence sont estimées à plus de 70 kilomètres de distance. Le dernier point s’agit d’une prime octroyée aux familles nombreuses (détenant au minimum trois progénitures) et qui sont, d’ailleurs, éligibles aux aides au logement. En cas de déménagement, celles-ci bénéficieront d’une compensation de 991 euros (pour 3 enfants), de 1 074 euros (pour 4 enfants) et de 82 euros par charge supplémentaire. Denormandie en faveur de la mobilité des travailleurs Il n’est plus à redire que le ministère de la Ville et du Logement est en faveur de la mobilité des travailleurs français. Ce qui est des plus normal puisque les problèmes qui y sont liés nuisent au développement de l’emploi dans le pays. C’est ainsi que plusieurs mesures, allant dans ce sens, ont été annoncées par le ministre Julien Denormandie. ImportantParmi elles, la nouvelle aide effective à compter du 20 septembre dernier est destinée aux salariés, déjà en poste ou commençant un nouvel emploi, qui sont amenés à changer de résidence afin de se rapprocher de leur lieu de travail. Le montant qui leur est versé s’élèvera alors à 1 000 euros. Cependant, il faut préciser que tout le monde ne peut prétendre à cette aide, à moins de : Disposer d’un revenu assez limité : de 1 756 euros pour un célibataire, soit un salaire net estimé à plus d’une fois et demie du SMIC, et de deux fois pour un couple ; D’habiter dans un nouvel endroit se trouvant à 30 minutes en voiture de l’entreprise au maximum. Sinon, d’y aller quotidiennement en transports en commun ; De déposer sa demande dans les trois mois suivant le déménagement. À savoir, 15 000 demandes ont été jusqu’ici formulées sur les 100 000 qui devraient parvenir, provenant des salariés éligibles selon les estimations des observateurs. D’ailleurs, pour le grand bonheur de ces bénéficiaires, ce dispositif est cumulable avec les autres mesures existantes.