Actuellement, le co-achat représente une alternative intéressante face à l’instabilité du marché immobilier et à la hausse exponentielle des prix au mètre carré dans les zones tendues. Ce mode d’acquisition s’impose également comme la meilleure solution pour certains profils, comme les jeunes actifs particulièrement mobiles. Selon un courtier en crédits, un nouveau modèle est en train d’émerger de cette tendance. D’après le porte-parole d’un courtier en crédits, le co-achat permet de résoudre, du moins en partie, deux problématiques majeures et toujours d’actualité en France. Ce mode d’acquisition contribue en effet à remédier au manque d’espace dans les grandes agglomérations et à maintenir les personnes âgées à domicile. Pour aider à résoudre ces problèmes, les autorités doivent suivre cette tendance et adapter la législation ainsi que la fiscalité pour démocratiser ce modèle d’acquisition. Pour l’instant, le co-achat s’avère fiscalement peu intéressant pour les acheteurs. De plus, le système est trop difficile à gérer, sur tous les plans, en cas de revente ou de défaillance d’une des parties. De nombreux obstacles encore à lever Face à la multiplication des co-achats, les banques traditionnelles ont besoin de revoir leurs pratiques. En effet, avec ce mode d’acquisition, les banquiers sont contraints de traiter avec plusieurs interlocuteurs pour un même bien. Par ailleurs, la préemption de garantie doit être différente de celle d’un achat individuel, car le bien en question est une propriété commune. De ce fait, les futurs copropriétaires doivent s’adresser à la même banque et être solidaires sur l’emprunt contracté. Toutefois, cette solution implique des risques non négligeables pour toutes parties, notamment si l’un des co-emprunteurs se révélait insolvable. Sur ce modèle d’acquisition, le statut est également problématique, car la notion de co-accédant concerne uniquement les couples. Les co-acheteurs doivent donc créer un statut adapté, par exemple, via une indivision, une société civile immobilière (SCI) ou une société de gestion immobilière (le plus souvent, SAS ou SARL). De cette manière, les banquiers pourront définir une garantie convenant au bien considéré. Cette démarche peut, en revanche, limiter la marge de manœuvre des co-acquéreurs, notamment en cas de vente de la propriété commune. La SCI, par exemple, ne permet pas de bénéficier d’une défiscalisation, au même titre qu’une résidence détenue en propre. Un système avantageux pour certains profils Le co-achat tend à se développer dans les zones les plus tendues et dans lesquelles l’assurance habitation peut coûter cher comme Paris, Lyon, etc. ImportantCette alternative séduit principalement les familles disposées à acheter un bien immobilier et partager son coût, notamment avec les parents, les grands-parents… Cette solution représente également une excellente opportunité pour faire des économies dans certaines situations. Les charges pourront notamment être réduites à travers le maintien à domicile des membres de la famille les plus âgés ou d’un parent affichant un état de santé contraignant. Le co-achat intéresse aussi divers profils caractérisés par leur grande mobilité, comme les jeunes actifs. Grâce à ce système d’acquisition, ils ont la possibilité d’investir dans un bien immobilier tout en partageant le remboursement du crédit avec un tiers. Même si le co-achat se révèle intéressant dans ces cas, son organisation est compliquée dans la pratique, notamment dans le choix du bien pouvant convenir à chacun. Selon l’analyse du courtier en crédits susmentionné, les futurs co-acheteurs tendent à privilégier le marché du neuf et les surfaces conséquentes afin de faciliter les aménagements souhaités par chaque acquéreur.