La pierre est sans aucun doute une valeur sure pour bon nombre d’investisseurs. S’agissant toutefois d’un placement à capital non garanti, elle peut faire quelquefois perdre de l’argent, notamment en cas d’investissement locatif. Et c’est là que la garantie Visale entre en scène, un dispositif pensé pour optimiser le marché de la location immobilière. L’essor de la garantie Visale est incontestable dans l’univers de la location d’immobiliers résidentiels français. La preuve, le nombre des contrats « Visale » a atteint la barre des 200 000 en octobre dernier alors que ses débuts étaient peu brillants il y a presque quatre ans. Il faut dire que la simplification de son fonctionnement a contribué à sa popularisation. D’autant que le dispositif est bénéfique tant pour les propriétaires bailleurs que pour les locataires. Les premiers se sentent alors plus confiants, leur intérêt étant mieux protégé. Les seconds, de leur côté, peuvent facilement accéder à un logement, et ce, quel que soit leur profil. Une souplesse dont ils n’ont pas pu jouir auparavant en recourant à la solution GLI (garanties loyers impayés). Les bailleurs sont désormais plus rassurés La garantie Visale a été lancée par Action Logement le 20 janvier 2016 en vue de rétablir l’équilibre dans les relations entre les propriétaires immobiliers et les locataires. Il se trouve, en effet, que la tension régnait entre ces protagonistes en raison des nombreux cas d’insolvabilité et de détérioration des résidences. Cette dernière étant heureusement couverte par certains contrats d’assurance habitation propriétaire. Soucieux de préserver leurs biens et d’assurer la perception de leurs revenus locatifs, les bailleurs sont devenus plus exigeants en matière de garantie. Dans la même foulée, la crise de logement fait exploser les tarifs : plafonnés à 800 euros par mois en Île-de-France (600 euros dans d’autres régions), pour un étudiant, et à 1 500 euros pour une personne active (1 300 euros sur le reste de la France). Le dispositif public s’adresse aux investisseurs locatifs, qu’ils soient des propriétaires particuliers, des professionnels de l’immobilier ou des résidences universitaires, en leur offrant une meilleure protection. L’inscription visible sur le site web qui lui est dédié est, d’ailleurs, on ne peut plus claire : Action Logement se porte garant gratuitement pour couvrir loyers impayés et dégradations locatives À savoir, cette solution est accessible gratuitement alors que son homologue GLI requiert certains frais. Force est pourtant d’admettre qu’elle a connu un démarrage plutôt timide, notamment à cause de sa complexité ou tout simplement parce qu’elle était encore méconnue du public. Une tendance qui s’est inversée depuis que son précepte a été repensé l’an dernier, la rendant plus lisible et encore plus accessible. Depuis le 15 octobre dernier, le nombre des garanties accordées a dépassé les 200 000 si cela s’élevait à 73 000 pour toute l’année 2018. Les locataires sont également mieux protégés Le dispositif ne protège pas seulement les intérêts des bailleurs. Il soutient également les locataires en facilitant leur accès au logement. Une démarche qui n’est pourtant pas facile pour un jeune nouvellement embauché qui ne dispose pas forcément d’un contrat de travail à durée indéterminée (CDI) et qui peine à présenter une garantie de solvabilité crédible. Visale est à même de leur offrir un garant fiable et sérieux. Répondant, de ce fait, aux attentes des moins de 30 ans, l’offre s’adresse aussi aux plus âgés, mais moyennant d’un justificatif de travail de moins de six mois. À préciser que grâce à sa souplesse, elle ouvre la voie à 94% de Français non éligibles aux GLI qui voudraient, par exemple, louer une résidence pour 50% de leur revenu mensuel. Peuvent également jouir de cette solution, les bailleurs et locataires liés par un bail mobilité. À noter que les procédures sont enclenchées par le futur occupant des lieux, qui peut d’ailleurs s’y mettre via Internet. Le visa s’obtient en moyenne sous 48 heures après que les documents justificatifs requis au moment de la demande ont été fournis. De son côté, le bailleur peut également télécharger le contrat de cautionnement grâce au numéro de dossier que le quémandeur lui aurait transmis.