Le changement climatique est actuellement au centre des préoccupations de toute la population mondiale. Il va sans dire, en effet, qu’il influe sur le rythme et l’intensité des catastrophes naturelles. Ces sinistres coûtent pourtant cher à chaque État concerné. Le coût des inondations touchant le Sud-Est français, s’élevant à hauteur des centaines de millions d’euros, en est une preuve tangible. 390 millions d’euros, telles sont les estimations de la FFA (Fédération française de l’assurance) quant aux dégâts engendrés par les grandes crues du Var et des Alpes-Maritimes, survenues il y a quelques semaines. Un montant qui risquerait encore de grimper étant donné que l’organisme est jusqu’ici à ces premiers constats. Alors qu’il a déjà dépassé le coût afférent à 2018, sur la même période. Force est de reconnaître que la dégradation de l’environnement suscite des phénomènes météorologiques de plus en plus intenses (inondations, tempêtes, canicules) qui sont, à chaque fois, plus désastreux. Tout le monde en est concerné. Consciente de cette situation, la ministre de la Transition écologique et solidaire a prévu de renforcer les mesures préventives qui seront financées à 80% par l’État. Les inondations, sources de nombreux désastres Le coût des événements climatiques affiche une hausse continue ces dernières années, ne serait-ce que de considérer la tendance enregistrée entre 2016 et 2017 (+13%). À savoir, les épisodes caniculaires ont aussi leur place dans la liste des phénomènes naturels les plus désastreux étant donné les dégâts indemnisés, entre autres, par les établissements d’assurance habitation qui atteignent les 12 milliards d’euros entre 1989 et 2018. Toujours est-il que les inondations se positionnent toujours au premier rang avec des sinistres s’élevant à 20 milliards d’euros, sur la même période. Et il se trouve que la valeur des biens endommagés s’accroît notablement. En octobre 2018, par exemple, les grandes crues de l’Aude ont coûté 256 millions d’euros tandis que le bilan des tempêtes Carmen et Eleanor s’élevait à 310 millions d’euros. Dernièrement, le débordement survenu dans le Var et les Alpes-Maritimes du 22 au 24 novembre et du 1er au 2 décembre aurait occasionné 390 millions d’euros de dégâts, d’après la première estimation de la FFA. Un montant qui dépasse largement celui avancé par le cabinet Saretec France (300 millions d’euros) alors qu’il pourrait encore rehausser dans les semaines à venir. Dans les détails : Plus de la moitié (54%) des dommages sont attribués aux habitations ; Près d’un tiers (34%) reviennent aux biens professionnels ; 12% aux automobiles. Des mesures préventives renforcées pour limiter les dommages 42 000 déclarations de sinistres ont été enregistrées auprès de la FFA suite aux inondations touchant le Sud-Est français. Mais l’organisme qui regroupe de nombreuses compagnies d’assurance s’attend encore à une recrudescence d’une dizaine de milliers pour atteindre la barre des 57 000. Et il faut dire que cette partie de la France n’est pas la seule à subir la colère de mère Nature. En effet, des fortes pluies et de vents violents ont aussi balayé le littoral atlantique et l'intérieur du pays le 13 décembre dernier. Ce qui a laissé certains départements, dont Gers, la Gironde, le Lot-et-Garonne et les Landes en vigilance orange inondations et crues trois jours après en raison des risques élevés de débordement des cours d’eau environnants. À savoir, Enedis estime à 25 000 le nombre de foyers privés d’électricité au samedi 14 décembre suite à ces phénomènes météorologiques. Devant l’ampleur des dégâts, de sérieuses mesures sont à mettre en place. C’est d’ailleurs l’objectif d’Élisabeth Borne en renforçant le « Fonds Barnier », un coup de pouce au financement des particuliers pour la réduction de la vulnérabilité de leurs biens. En effet, 80% des travaux réalisés à cette fin seront à la charge de l’État au lieu de 40% auparavant. À la ministre de souligner : « C’est un progrès concret pour améliorer la sécurité des personnes et limiter les dommages aux biens. La préparation de nos concitoyens et de nos territoires aux risques naturels liés au dérèglement climatique est un pilier de notre action pour la transition écologique. » Élisabeth Borne