Pour l’industrie automobile, la crise sanitaire s’est aussi transformée en crise de semi-conducteurs. Les constructeurs de l’autre côté du Rhin n’ont pas échappé à cette règle pour ainsi dire que pour leur part, la pression est particulièrement élevée. De quoi les inciter à adopter des mesures drastiques pour limiter les dégâts. Audi, Mercedes, Volkswagen, Porsche ou encore BMW, ces constructeurs allemands s’accordent à dire qu’ils traversent une période particulièrement difficile depuis des mois. En étudiant de près leur cas, les analystes ont découvert qu’à l’instar des autres industriels du secteur à travers le monde, ces professionnels d’outre-Rhin ont aussi à subir de plein fouet les conséquences des fermetures de frontières et des mesures de restrictions liées à la pandémie du covid-19. Ce, en faisant principalement allusion à la pénurie de certains composants qui en est ressortie. Une situation qui n’est pas prête de s’estomper selon ces acteurs amenés à mettre sur pied des stratégies de survie. Après la crise sanitaire, la pénurie des composants Fermeture d’usine, arrêt de la production, ralentissement des ventes… la crise sanitaire, au plus haut de sa force, n’était évidemment pas pour arranger le cas de l’ensemble des industriels de l’automobile qui ont vu leur activité diminuer. Et alors qu’une lueur d’espoir s’est entrouverte avec la reprise, tout indique que cette période difficile n’a pas encore dit son dernier mot en faisant appel à la pénurie des composants pour lui venir en aide pour faire souffrir les constructeurs d’outre-Rhin, plus que d’autres. En ce sens, force est de constater qu’elle a bien choisi sa stratégie en s’attaquant aux semi-conducteurs désormais en tête de liste des composants les plus difficiles à trouver, alors qu’ils jouent pour beaucoup dans la production des modèles de véhicules actuels, les électrifiés. De quoi pénaliser fortement les marques qui, sans ces éléments cruciaux, s’exposent à de problèmes majeurs : L’arrêt ou le ralentissement de la production les empêchant d’honorer les commandes ; L’exposition à de lourdes amendes liées aux réglementations climatiques européennes. À l’un de ces professionnels d’illustrer en ce qui concerne le premier point : Chez BMW, on estime le manque à gagner à près de 90 000 véhicules en 2021 uniquement à cause de la crise des semi-conducteurs. Les mesures de survie sont de mise Face à cette crise des semi-conducteurs, les constructeurs allemands estiment que l’adoption de mesures de survie est de mise. Étant conscients de la baisse de la production, ils sont d’ailleurs bien nombreux à décider de procéder à des restrictions de commandes quitte à décevoir leurs clients dont une bonne partie a d’ores et déjà consulté différents sites dans le but de trouver une assurance auto pas chère pour leur véhicule futur. Ce qui serait bien le cas pour BMW ou Mercedes avec ses classes S et EQS ou encore Volkswagen qui, pour sa part, a retiré la version la moins chère de son écurie (l’ID.3) pour inciter sa clientèle à se tourner vers un modèle électrique plus cher ou à patienter. Quant à Porsche, il a tout simplement décidé de se passer des outils utilisant ces semi-conducteurs en continuant la livraison et en promettant de les installer une fois la crise passée. Et puisque cette pénurie est à la source d’une baisse de production, elle a également poussé ces acteurs à reprendre le chemin du chômage partiel pour les salariés affiliés aux branches dépendantes de ce composant en précisant dans ce sens qu’Audi est le dernier en date à lancer cette procédure pour ses 10 000 employés.