Dès le 1er novembre 2021, les Français devront équiper leur automobile d’instruments spéciaux lors d’un passage dans les massifs montagneux. Pourtant, plusieurs d’entre eux ne savent pas encore l’existence d’une telle règle. De même, nombreux sont ceux qui en ont pris connaissance, mais comprennent mal le cadre d’application. Globalement, le texte est en revanche jugé utile par la population. Pour diminuer le nombre d’accidents dans les régions montagneuses en hiver, le gouvernement souhaite renforcer l’utilisation de pneumatiques appropriées. Pour ce faire, il s’appuiera sur la loi obligeant la monte d’équipements ajustés aux milieux hivernaux dans ces zones. En l’absence de pneus spécifiques, il s’agira de 2 chaussettes ou chaînes minimum. L’on soulignera seulement ici que les intérêts des pneumatiques hiver peuvent être observés bien au-delà des conditions verglacées ou neigeuses. Dès la baisse des températures à moins de 7°C, ceux-ci garantissent une meilleure sécurité grâce à leur composition spéciale. Au regard de ce bénéfice, une enquête démontre la nécessité de la contrainte pour que l’État atteigne son objectif. Un texte considéré utile Dans les collectivités visées par la loi susmentionnée, seuls 23 % des automobilistes s’équipaient déjà de pneus hiver, dévoile l’étude. Réalisée par le Syndicat professionnel du pneu (SPP), cette dernière révèle également que la nouvelle réglementation est jugée utile. L’initiative a été saluée par 88 % des individus consultés. D’après 80 % des usagers de voiture, le texte, qui prendra effet au début novembre prochain concourra à : Une fluidification du trafic routier ; Un amoindrissement des accidents. Au niveau d’un comparatif assurance auto, ce dernier point pourrait entraîner une réduction des prix pour cette couverture. Le SPP remarque également que chez les conducteurs convaincus des avantages des pneus hiver, le ratio s’avère plus faible. Néanmoins, ce dernier s’élève à 60 %. Sur ce plan, les jeunes témoignent d’une plus grande prudence que leurs aînés. Chez les 65 ans ou plus, seuls 47 % considèrent ces équipements comme utiles. Du côté des moins de 25 ans, le score monte à 78 %. Une mauvaise compréhension du cadre de la loi Le SPP note en outre que dans les départements en cause, 41 % des conducteurs méconnaissent la nouvelle réglementation. Pour indication, ces collectivités, au nombre de 48, sont localisées dans les massifs montagneux : Vosges ; Massif central ; Pyrénées ; Corse ; Jura ; Alpes. Par ailleurs, les sujets concernés semblent également ignorer la portée de la loi. Dans un département où le texte s’appliquera, seuls 39 % des automobilistes qui y habitent en sont informés. En parallèle, 44 % sont persuadés d’être exclus de la nouvelle légalisation. Sur les 52 % des conducteurs connaissant la loi, environ 50 % pensent que celle-ci s’adresse uniquement à la haute-montagne. Autre point à prendre en compte : les déplacements inhabituels sont aussi concernés par l’obligation. Lors d’un passage dans une zone sujette à la nouvelle réglementation, tout conducteur est tenu de s’y conformer. Cette règle vaut même pour ceux qui résident en dehors du département intéressé.