En Algérie comme pour de nombreux pays où la présence du coronavirus est détectée, force est de constater que le secteur de l’assurance a eu à traverser une très longue période difficile se manifestant à travers l’effondrement de ses principaux indicateurs de performance. Une époque désormais révolue selon le bilan du CNA pour le premier semestre de 2021. Dans le cadre d’une enquête visant à dresser un état des lieux du secteur assurantiel algérien depuis l’apparition du coronavirus sur le territoire, le CNA (Conseil national des assurances) s’est mis dans la peau d’un site comparateur assurance. La stratégie lui permettant de découvrir qu’après plusieurs mois d’évolution en zone négative, la filière a fini par retrouver le chemin de la rentabilité. À travers des données chiffrées, l’organisme le démontre dans sa note de conjoncture publiée récemment en faisant valoir qu’à l’exception du segment automobile enregistrant un recul de 2,3%, toutes les branches d’activité ont pris part à cette résurrection constatée au premier semestre 2021. Le marché retrouve du poil de la bête Dans son rapport, le CNA a démontré qu’après la mauvaise fortune de 2020 portée par la crise sanitaire et ses conséquences, le marché algérien de l’assurance a commencé à sortir la tête hors de l’eau à la première moitié de 2021. La croissance enregistrée sur cette période en est la preuve selon le Conseil détectant une hausse de 5,7% par rapport à la saison précédente pour s’établir à 75 milliards de dinars algériens (DA) au lieu de 71 milliards. Un bon signe selon les auteurs de cette étude ajoutant que cette tendance positive est aussi au rendez-vous en ce qui concerne le taux de règlement passant de 21,8% au premier semestre 2020 à 27,1% cette année sur la même période. Ce serait également le cas pour la production des assurances de dommages qui ont ajouté quelque 3,9 milliards de DA supplémentaires au niveau des primes affichant ainsi un accroissement de 6,4% en glissement annuel. Une autre bonne nouvelle avec laquelle s’ajoute la légère hausse de 4,1% constatée auprès des acceptations internationales pour permettre au système de récolter 3,8 milliards de dinar algérien au 30 juin 2021 contre 3,6 milliards la saison précédente. Les sinistres aussi Il va sans dire que ce regain de dynamisme du secteur assurantiel algérien a un lien avec la reprise des activités qui a également eu pour conséquence de ramener à la hausse le niveau de sinistralité. Le CNA en donne la preuve dans sa note indiquant une croissance à deux chiffres du nombre de sinistres déclarés pour une progression de 15% par rapport aux six premiers mois de 2020 pour un montant estimé à 32,1 milliards de dinars algériens. Une hausse significative qui s’est aussi accompagnée d’un accroissement de 22,1% en ce qui concerne le montant des indemnisations coûtant ainsi quelque 29,4 milliards de DA aux assureurs pour régler le cas de 538 190 dossiers également plus nombreux qu’en 2020 affichant une augmentation de 27,2%. Bonne nouvelle cependant puisque, malgré cette tendance haussière, les sinistres à payer ont fait machine arrière en reculant à hauteur de 6,1% pour un nombre de dossiers : En stock de 1 383 011 à 87,2 milliards de DA ; En instance de 1 293 143.