La crise sanitaire et les restrictions de déplacement ont fait baisser l’utilisation de véhicules chez les professionnels en 2020. Cependant, ce contexte ne semble pas avoir eu d’impact sur le prix de l’assurance pour les flottes. Bien au contraire, celui-ci pourrait augmenter en 2021 afin de couvrir le taux de sinistralité des années précédentes. Les salariés ont effectué moins de déplacements et peu utilisé leur véhicule l’année dernière en raison de la crise sanitaire. Le télétravail, pour sa part, a pris de l’ampleur. Même les assureurs s’y sont mis. Pour présenter leurs offres aux entreprises, ils devaient ainsi procéder par écran interposé. Mais quel impact la baisse du nombre de déplacements a-t-elle eu sur le coût des assurances auto ? Pour le segment professionnel, il semble difficile d’accéder à une réduction. Les assureurs peinent en effet à contenir leurs tarifs malgré les engagements qu’ils ont pris pendant le confinement. Ainsi, les prix risquent de repartir à la hausse cette année. La sinistralité a progressé en 2019 Les entreprises et les responsables de flottes doivent s’attendre à une augmentation moyenne de 1,5 à 2 % des cotisations d’assurance en 2021. Il apparaît que cette hausse est une conséquence de l’explosion de la sinistralité en 2019. Selon les données communiquées, le rapport sinistres/primes se maintient à 86 % depuis deux ans. Par ailleurs, les assureurs semblent tenir compte de la sinistralité entre 2018 et 2019. En outre, la multiplication des véhicules propres risque de faire bondir le prix de l’assurance. Le coût de réparation est en effet plus élevé pour ces modèles. La situation est différente chez les particuliers. Sous la pression des associations de défense des consommateurs, les assureurs leur ont même proposé une indemnisation. Celle-ci vise à compenser les déplacements limités en raison des restrictions en vigueur. Une telle initiative n’a pas été constatée du côté des flottes. Seules quelques exonérations de cotisations ont été mises en place. Au vu de la situation, certains loueurs ont pris de l’avance et proposé un contrat avec un système de paiement plus souple aux responsables de flottes. Le principe est de s’acquitter des kilomètres réellement parcourus. Des primes pouvant être impactées par de nombreux autres facteurs L’assurance missions constitue une autre piste pour faire des économies. Il s’agit d’un contrat destiné aux salariés qui utilisent leur véhicule personnel pour des déplacements professionnels. L’entreprise pourrait voir ses charges baisser si la prime est calculée suivant les distances parcourues, celles-ci ayant diminué en 2020. Néanmoins, certaines compagnies d’assurance prévoient une clause de garantie dans le contrat. Cette dernière peut imposer un plafond de réduction à respecter lorsque les distances parcourues sont faibles. Dans ce cadre, des associations de défense de consommateurs ont lancé un appel aux autorités publiques. Elles réclament notamment une modération des tarifs en raison de la crise et de ses conséquences. D’autres situations peuvent encore influer sur le marché de l’assurance flotte, à commencer par l’essor des Assurtech. Celles-ci représentent une centaine d’établissements en France et proposent différentes solutions pour la gestion des sinistres. Enfin, les assureurs ont étendu leur marché pour toucher à l’hydrogène et l’électrique. L’État s’est néanmoins montré clair à ce sujet. Le tarif doit être établi de manière à encourager l’adoption des véhicules fonctionnant avec ces énergies.