Les deux gigafactories sont le fruit d’une collaboration avec deux autres entreprises, Verkor et Envision. La première produira des batteries haute performance pour le constructeur français. Le partenariat avec Envision se traduira par la création d’une unité qui produira 64 gigawattheures. Les deux sites devraient permettre à Renault de concrétiser son projet de fabriquer localement des citadines électriques. Les batteries occuperaient entre 30 % et 40 % des investissements pour la production d’une voiture électrique. Pour avancer, nombre de constructeurs ont choisi de lancer eux-mêmes leur propre unité de fabrication. C’est le cas de Volkswagen ou de Stellantis (ex-PSA) récemment en France. En tout, une trentaine d’unités de production devraient être créées en Europe. Renault vient de s’ajouter à la liste en suivant la même stratégie. Le constructeur va notamment collaborer avec deux sociétés. Il s’agit de la chinoise Envision et de la grenobloise Verkor. Le premier site de production, développé avec cette dernière, devrait commencer son activité dès 2022. Celui d’Envision sera peut-être opérationnel d’ici 2030. Une usine pour produire jusqu’à 50 gigawattheures Renault aura donc 20 % du capital de la société grenobloise Verkor. Cette opération devrait aider cette dernière à lancer une ligne pilote à partir de 2022. L’objectif du partenariat est de concevoir ensemble des batteries haute performance. Renault prévoit de s’en servir pour les modèles de segment C et plus, tout comme pour ses Alpine électriques. Une unité qui produira 16 gigawattheures devrait voir le jour d’ici 2026. 10 gigawattheures seront alors dédiés à Renault. À ce stade-là 1 200 personnes travailleront dans l’usine. Verkor devrait augmenter sa capacité de production à 50 gigawattheures à l’horizon 2030. Renault bénéficiera alors des 20 gigawattheures. Ces partenariats devraient l’aider à avancer dans ses projets. Le constructeur français prévoit en effet de développer des citadines électriques à prix réduit dans l’Hexagone. Elle devrait coûter moins de 20 000 euros. Bien entendu, le prix à l’achat n’est pas ce qui impacte le tarif des assurances auto. Les assureurs tiennent plutôt compte des caractéristiques du véhicule. Trois usines de batteries en France L’autre collaboration se fera avec le groupe chinois Envision. Avec ce dernier, Renault projette de mettre en place une gigafactory qui produira 24 gigawattheures. Cela permettrait d’équiper entre 400 000 et 500 000 véhicules par an. L’usine devrait d’ailleurs fabriquer la batterie destinée à la nouvelle R5 électrique. Sa construction doit commencer en 2022 avec un objectif d’étape de 9 gigawattheures. Le site sera installé à Douai et devrait être opérationnel dès 2024. Il regroupera dans un premier temps 1 000 travailleurs. Ses effectifs sont prévus d’augmenter à 2 500 en 2030. Le montant de l’investissement est estimé à 2 milliards d’euros. Un financement public est prévu, pour Renault comme pour Envision. On ignore cependant la part qui sera prise en charge par l’État et les collectivités territoriales. Avec les deux gigafactories de Renault, la France devrait disposer de trois usines de batteries. L’une étant celle développée par Stellantis et qui sera installée à Douvrin.