Depuis quelques temps, les annonces sur la fin des ventes des véhicules thermiques neufs pour les prochaines années se succèdent. Après de nombreux pays, le Canada a récemment décrété cette interdiction pour son territoire à l’horizon 2035. Cette décision s’inscrit dans un programme élaboré afin que le pays atteigne la neutralité carbone en 2050. Pour le Grand Nord Blanc, la mise en œuvre de la décision s’annonce plus complexe qu’en Europe. Le pays sera notamment confronté à un problème d’ordre climatique. Concrètement, les véhicules électriques supportent mal le froid, prédominant au Canada. Certaines parties du territoire paraissent aussi pour l’heure inadaptées à l’utilisation de ces types de voitures. Sans oublier que de longues distances séparent les secteurs habités, généralement plus notables que sur le Vieux Continent. À cela s’ajoutent d’autres difficultés qui portent sur le parc automobile du pays. Très appréciées en Amérique du Nord, les grosses cylindrées à l’instar des pick-ups foisonnent en effet sur les routes canadiennes. Une décision prévisible Autre obstacle, les prix des carburants affichés par les stations-service du Grand Nord Blanc se révèlent moins chers qu’en Europe. De ce fait, la population mettra un certain temps avant d’abandonner complètement les véhicules essence ou diesel. Malgré une baisse inévitable à l’avenir, les devis assurance auto thermique à réaliser devraient alors se maintenir à un certain niveau. La mesure prise par le Canada est loin de provoquer une surprise. Depuis quelque temps, il projetait d’étendre une décision arrêtée par le Québec à l'échelle nationale. La province qui s’est rangée à la position de l’État californien pour bannir les voitures carbonées dès 2035. Ces interdictions progressives constituent une manifestation d’un plan développé par Justin Trudeau, Premier ministre du Canada. Un pays qui vise à présenter une empreinte CO2 nulle à compter de 2050. À travers Jonathan Wilkinson, ministre de l’Environnement, Ottawa a indiqué collaborer avec les États-Unis pour coordonner les réglementations sur l’efficacité énergétique. Le responsable politique a poursuivi : […] Nous investissons dans les remises aux consommateurs, les stations de recharge, les allégements fiscaux pour les entreprises et les coûts de transition de l’industrie. Jonathan Wilkinson Le moteur thermique attaqué de toutes parts Avant le Canada, plusieurs États ont déjà annoncé la fin du bloc thermique sur leur territoire dans les années à venir. De même pour certaines régions ou municipalités. C’est par exemple le cas de 19 communes de Bruxelles-Capitale en Belgique, qui bannira d’abord les modèles diesel à compter de 2030. Le tour des véhicules dotés de moteurs à combustion interne, même les hybrides, viendra ensuite d’ici quatorze ans. Pour la France, les membres du gouvernement semblent s’être accordés pour une proscription des ventes dans le neuf d’ici 2040. De son côté, l’Union européenne tranchera sur la question le 14 juillet 2021. Des politiques qui contraignent l’industrie automobile à emprunter la voie de la transition énergétique. Audi a notamment déjà officialisé l’arrêt de la production de moteurs à combustion en 2033. Cela passera d’abord par une interruption de leur conception d’ici cinq ans.