De plus en plus de conducteurs semblent faire l’impasse sur les véhicules à motorisation diesel. En témoignent les chiffres relevés au premier mois de 2021. Ces modèles ne représenteraient plus qu’une vente sur quatre. Un chiffre qui est loin des performances réalisées cinq ans auparavant. Plusieurs raisons viennent expliquer ce changement. Arrivera-t-on prochainement à la fin de la commercialisation des véhicules diesel en France ? Selon les derniers chiffres obtenus, leurs ventes sont en recul. L’année 2021 commence même avec le niveau le plus bas jamais atteint pour ces modèles. De plus, les consommateurs ne sont plus les seuls à leur avoir tourné le dos. Chez les constructeurs, des changements commencent également à s’opérer. C’est d’ailleurs l’une des raisons qui expliquent la baisse des transactions sur le marché. Du côté des électriques, des avancées ont été réalisées. Cette croissance pourrait trouver son origine dans les bonus octroyés par l’État et les contrats d’assurances auto qui ont été adaptés. Une progression remarquable des modèles hybrides Le développement de l’électromobilité tend à accélérer la chute des diesels en France. De plus en plus d’automobilistes sont conquis. Ainsi, les transactions pour les modèles électrifiés sont en passe d’atteindre les performances réalisées par le diesels. En janvier 2021, ils représentaient 27,5 % des ventes, contre 19,6 % pour la même période en 2020. Les hybrides se démarquent avec une part de marché qui évolue, allant de 11,4 % à 22,4 %. Les hybrides rechargeables affichent une croissance notable et parviennent à 6,5 % de part de marché contre 2,8 % auparavant. Les modèles 100 % électriques ont néanmoins connu une baisse, passant de 8,2 % à 5,1 %. Ce recul est dû à un report des livraisons. Pour échapper aux sanctions de la nouvelle réglementation européenne CAFE, les constructeurs ont attendu 2020 pour livrer des véhicules censés être commercialisés fin 2019. Ce qui se traduit pour eux par un bilan carbone amélioré. Cette chute s’explique aussi par une hausse exceptionnelle des commandes fin 2019, avant la révision du montant des primes à l’achat. La part de marché des véhicules électrifiés a dépassé celle des diesels Une prise de conscience semble en outre se produire chez les conducteurs. Les grands rouleurs commencent à réaliser que ce type de carburant leur coûte cher. D’autres redoutent les difficultés qu’ils pourraient rencontrer au moment de la revente. Par ailleurs, le nombre de constructeurs qui décident de le bannir se multiplie. Ford en fait partie. Ce dernier a cessé la production de modèles dotés de ce type de motorisation pour la gamme Fiesta. Même chose pour Renault qui ne le propose plus pour sa gamme Captur et qui l’a remplacé par un modèle hybride. Ainsi, sur quatre véhicules neufs vendus en janvier 2021, un seul est équipé d’un moteur diesel. Et pourtant, en 2016, ce type de carburant représentait encore un modèle vendu sur deux. En 2012, c’était trois ventes sur quatre. Sa part de marché s’établit à 25 %, pour ce qui est des véhicules particuliers neufs. Elle était à 31 % en janvier 2020. L’année finit également avec la même proportion. En somme, le nombre de transactions pour les modèles hybrides et 100 % électriques a dépassé celui des diesels en ce début d’année.