En 2023, les primes d’assurances habitation et auto devraient coûter plus cher. En attendant, ils devraient se stabiliser l’année prochaine. En cause notamment la réduction des accidents routiers depuis le début de l’année, par rapport à 2019. Par ailleurs, le risque de cambriolage, entre autres, s’est également atténué avec le recours au télétravail. Pour le cabinet Fact & Figures, les primes d’assurance habitation devraient augmenter d’un niveau avoisinant l’inflation en 2022. Selon cette projection, un redressement de prix relativement modéré de 1 à 1,5 % pourrait alors se produire l’année prochaine. De son côté, une entreprise de courtage table sur une stabilisation tarifaire. D’après un de ses cadres, l’instauration de jours de travail à distance a engendré une légère chute de la sinistralité. Il explique que de potentiels incendies ou dégâts des eaux ont été repérés plus rapidement. De même, une baisse du risque de cambriolage a été observée. Par conséquent, les dommages occasionnés devenaient moins graves, donc plus abordables à réparer. Les Français sont restés plus souvent à leur domicile en 2021 La raison première expliquant cette situation réside dans la présence plus fréquente des Français chez eux. Toutefois, le fondateur et président de Facts & Figures attire l’attention sur la dérive du risque lié au climat. Pour le futur, il s’agit d’un facteur de montée des coûts, prévient Cyrille Chartier-Kastler. Dans le segment de l’automobile, le professionnel affirme que pour l’année prochaine, les paramètres inflationnistes sont encore neutralisés avec : L'économie réalisée avec le troisième confinement et la baisse de fréquence de sinistres. Cyrille Chartier-Kastler De ce fait, les prix affichés lors d’une simulation assurance auto devraient se stabiliser. Cependant, à partir de 2023, Fact & Figures prévoit un possible retour d’une tendance haussière annuelle des primes. À compter de cette échéance, ils devraient évoluer entre 2 et 3 %, anticipe le cabinet. Cette progression servirait à compenser l’alourdissement des factures de la réparation de voitures. Un phénomène qui intervient alors même que les sinistres automobiles se sont amoindris. À ce titre, l’incorporation graduelle d’électronique a provoqué une augmentation des tarifs des pièces de rechange. Après un gonflement de 6 % il y a deux ans, ils ont crû de 4,4 % en 2020. Les assureurs auto ont engrangé des économies En parallèle, sur le plan de la sinistralité, l’observatoire national interministériel de la sécurité routière livre des données intéressantes. Comparativement à 2019, l’Hexagone enregistre depuis janvier, indique-t-il : 7 % de blessés sur les routes en moins ; Un repli de 15 % sur le nombre d’individus morts. L’on soulignera que du fait d’une trop grande atypie, l’année 2020 n’a pas été prise comme référence. Dans ce cadre, Cyrille Chartier-Kastler déclare qu’aujourd’hui, les compagnies d’assurance font preuve d’une grande discrétion : […] Ils ont fait des économies de sinistralité automobile grâce au troisième confinement. Annoncer des hausses de tarifs dans ce contexte-là, ça fait débat. Cyrille Chartier-Kastler Pour cette raison, AXA France annonce qu’il se révèle encore trop tôt pour évoquer une tendance pour 2022. De son côté, la Maif a décidé dès juin dernier de conserver ses prix d’assurance voiture pour l’année prochaine. Pour sa part, Facts & Figures a formulé une conjecture d’élévation de 0,5 à 1 % des primes d’assurance auto.