Alors que la lutte contre le réchauffement climatique à travers la transition énergétique bat son plein, une enquête récente a permis de découvrir que certains automobilistes préfèrent le diesel aux autres motorisations jugées plus écologiques. Et en y regardant de près, l’on constate que c’est un choix qui s’explique notamment à travers des raisons économiques. Tous mes collègues ont acheté des diesels, un seul s’est laissé tenter par l’hybride. C’est en cette phrase qu’un conducteur au volant de sa 208 diesel acquise récemment a illustré son point de vue concernant l’usage de cette source d’énergie auprès de certains automobilistes. Tout cela pour en venir au fait que, malgré la ruée vers les modèles plus soucieux de l’environnement à l’instar du 100% électrique ou de l’hybride rechargeable, ces derniers préfèrent s’en tenir à ces modèles thermiques utilisant le gazole comme source d’énergie. Et en les interrogeant, un cabinet d’étude a découvert que différents éléments expliquent ce choix en notant que les raisons économiques y jouent un rôle déterminant. Un choix porté par des raisons économiques À travers un comparateur assurance auto, les Français ne manqueraient pas d’apercevoir que par rapport aux thermiques, les modèles électrifiés offrent un certain avantage tarifaire en matière de couverture. Après tout, dès l’acquisition, ils peuvent également se rendre compte que le choix pour l’électrique ou l’hybride rechargeable peut faire bénéficier des dispositifs de soutien mis en place par le gouvernement. Tout cela pour en venir au fait que ces atouts semblent peu suffisants pour convaincre certains automobilistes faisant le choix pour le diesel comme pour le cas d’un enseignant au lycée technique Charles-Jully, à Saint-Avold (Moselle) qui a tenu à faire savoir que : Le bonus écologique pour l’électrique n’a pas suffi à me convaincre, pas plus que la prime à la conversion. Pour expliquer ce point de vue, ce professeur de physique a même précisé que : Je suis passé de l’essence au diesel car le carburant est moins cher. Pour moi qui fais le plein au Luxembourg, à environ 1 euro/litre, c’est extrêmement intéressant. Je roule environ 20 000 km an. Ainsi, pour ce prof ainsi que la plupart de ses collègues de travail, le penchant pour le diesel est essentiellement porté par des raisons économiques. La mobilité propre, une préoccupation secondaire En choisissant le diesel, certains conducteurs semblent porter au deuxième rang des préoccupations la place de la mobilité propre. Toutefois, interrogé sur l’empreinte carbone de sa 208 diesel dotée d’une vignette Crit’Air 2, ce professeur de physique tente de relativiser en faisant valoir que : Je ne roule plus à l’essence, qui émet du CO2 et pollue, mais au diesel. Le problème est différent, il s’agit de l’empoisonnement de l’air via les particules fines. Heureusement, les derniers modèles sont beaucoup plus efficaces en termes de filtration. Et d’ajouter : En réalité, le bilan carbone des véhicules dits propres est mauvais, car les modèles européens de production d’électricité sont très charbonnés mis à part en France, où nous sommes au nucléaire. Pour conclure, cet enseignant a ainsi fait remarquer que : Pour que les voitures électriques soient véritablement propres, il faudrait que nous produisions nous-mêmes notre propre électricité.