Depuis quelques semaines, plusieurs usines automobiles en Europe (notamment en France) ont fermé leurs portes. Pour cause, le continent fait face à un manque de puces électroniques. Selon les experts, cela résulte d’une part des mesures adoptées durant la crise sanitaire. D’autre part, l’importante dépendance aux producteurs asiatiques explique également la situation. Dans un futur proche, le nombre d’individus qui se renseignent à propos d’une assurance auto pour certains modèles devrait enregistrer une baisse. Cela fait maintenant plusieurs semaines que l’Europe est confrontée à une raréfaction de semi-conducteurs. Or il s’agit d’un composant essentiel pour divers secteurs. À titre d’information, 90 % de la production mondiale est destinée à la fabrication de machines à laver, de téléphones et autres appareils high-tech. Les 10 % restants sont consacrés à l’industrie automobile. Ainsi, le problème affecte l’intégralité de la filière, des grands constructeurs automobiles à leurs sous-traitants. Autant d’acteurs qui n’ont pas d’autres choix que de suspendre leurs activités. Un important manque à produire Par rapport à cette situation, la crise sanitaire reste la cause première du manque de composants électroniques. D’après le président de la Fédération des industries des équipements pour véhicule (Fiev), Claude Cham, une telle difficulté : Peut difficilement s’anticiper compte tenu du contexte du coronavirus. Claude Cham Le responsable dévoile que la pénurie frappe au total 80 % des équipementiers de la Fiev. Il ajoute ensuite : Un certain nombre a été obligé de mettre les lignes en arrêt progressif, des usines automobiles sont arrêtées, que ce soit partiellement ou entièrement. Claude Cham Ainsi, la fabrique Stellantis du Doubs (plus précisément à Sochaux) a totalement fermé ses portes le 16 mars dernier. Ce qui représente un manque à produire estimé à plus de 3 500 voitures pour le groupe. Parmi celles qui enregistreront moins de visiteurs dans un comparateur assurance auto figurent entre autres : L’Opel Grandland X ; Les Peugeot 5008, 308 et 3008. À cela s’ajoutent les modèles des constructeurs Volvo et Volkswagen. Ces derniers ont également été contraints de suspendre partiellement certains de leurs sites. Sur ce point, le constructeur suédois a annoncé en mars dernier l’ajustement ou l’interruption de sa production aux États-Unis ou en Chine. Divers plans de relance en préparation La forte dépendance de l’industrie européenne à l’Asie constitue une autre raison à ce manque de composants électroniques. C’est ce qu’explique Claude Cham. D’après les données qu’il a recueillies, l’Europe a pu assurer dans le passé 40 % de ses besoins en puces électroniques. Aujourd’hui, cette valeur a chuté à 10 %. Il précise alors qu’à l’heure actuelle : […] Nous dépendons essentiellement de l’Asie, à 70 % de Taïwan. Pour information, cette île située à l’est de la Chine abrite le premier fabricant de semi-conducteurs dans le monde, TSMC. Si telles ont été les causes de la crise du secteur, celle-ci devrait être résolue d’ici quelques années. De nombreux acteurs à l’instar d’Intel ou du géant taïwanais ont déjà mis en place des plans de relance. Dans cette perspective, TSMC vient d’annoncer son projet d’augmenter sa capacité de production grâce à une enveloppe de 100 milliards de dollars. Étalé sur trois ans, l’investissement apporte de l’espoir à de nombreuses branches d’activité.