Durant la pandémie, les transactions chez les constructeurs automobiles de prestige se sont infléchies comme pour leurs homologues généralistes. Comparées à ces derniers, les marques telles que Rolls-Royce, Ferrari, Bentley, ou autres ont toutefois mieux fait face à la conjoncture sanitaire. Début 2021, ils ont chacun réussi à se relancer et ont réalisé une performance remarquable. Après un énorme effondrement des ventes provoqué par la crise sanitaire, les enseignes de luxe se sont rapidement relevées. Par comparaison avec la majorité des constructeurs généralistes, elles ont mieux résisté aux impacts du Covid-19 au cours de l’année dernière. Entre janvier et mars 2021, Aston Martin a enregistré une hausse de transactions avec son SUV DBX. Pour rappel, la marque a pourtant évité de peu un dépôt de bilan en janvier 2020. Durement frappé par la pandémie la même année, McLaren espère une reprise de ses activités avec l’Artura. Une supercar hybride accessible à 230 000 euros. Également affectée, Rolls-Royce s’est vigoureusement relancée depuis décembre 2020. Des prouesses exceptionnelles Début 2021, le constructeur britannique affirme avoir réalisé sa meilleure performance trimestrielle depuis ses 116 ans d’existence, portée notamment par : Le SUV Cullinan ; La berline New Ghost. Son PDG, Torsten Muller-Otvos indique que pour cette année, la production est déjà à 100 % réservée. Toujours de l’autre côté de la Manche, Bentley a dû supprimer des milliers d’emplois au commencement de la crise sanitaire. Cependant, la filiale du groupe Volkswagen est parvenue à établir un record inédit de livraisons en 2020. Elle a réussi à mettre 11 000 voitures à la route. À noter que celles-ci portaient essentiellement sur des SUV Bentayga, À titre indicatif, le SUV se vend à environ 200 000 euros. Avec 9 119 bolides concernés, les achats chez Ferrari ont, pour leur part, chuté de 10 % en 2020. Pour cause, le fabricant italien a différé certains investissements et a fermé momentanément ses usines du fait du Covid. Mais, il a repris la situation en main avec des transactions poussées entre autres par la Monza SP2 (1,7 million d’euros). Une barquette biplace dénuée de pare-brise et inspirée notamment d’un modèle familier aux sociétés d’assurance voiture de collection, le 860 Monza. La situation pourrait durer La totalité de ces enseignes de prestige distribue énormément en Amérique du Nord ou en Europe. Toutefois, les ventes ont surtout décollé en Chine. L’associé au sein du cabinet Deloitte, Guillaume Crunelle précise : C’est la première zone d’accumulation de richesse dans le monde, et la voiture continue d’y être un discriminant social extrêmement fort. Guillaume Crunelle De son côté, le spécialiste pour le cabinet Jato Dynamics, Felipe Munoz, explique que dans l’empire du Milieu : […] L’économie n’a pas été paralysée pendant des mois comme dans le reste du monde. Felipe Munoz Avec un nombre croissant de clients fortunés chaque année, cette tendance devrait poursuivre son cours, estime-t-il. D’autant que chez Rolls-Royce par exemple, Torsten Muller-Otvos avance : Il y a beaucoup d’argent prêt à être dépensé. Torsten Muller-Otvos Felipe Munoz souligne que la baisse des ventes durant la crise sanitaire ne découlait nullement d'un problème de fonds. D’après lui, elle résulte seulement du report des projets des acheteurs, coincés chez eux. Guillaume Crunelle soutient que : On est sur des comportements plus liés à des situations personnelles […] qu’à des tendances de marché. Guillaume Crunelle Vous détenez une voiture de luxe à assurer ? Notre guide sur les assurances auto pour voiture haut de gamme vous aidera à choisir les meilleures garanties pour votre bijou.