Dans l’Hexagone, des zones à faibles émissions seront déployées dans la majorité des grandes villes pour les trois prochaines années. Ce qui aura pour conséquence d’exclure approximativement 60 % des voitures du parc circulant des agglomérations concernées. Une mesure méconnue par la plupart des Français si l’on croit une enquête du CNPA. En vue de l’assentiment de la population française sur les nouvelles réglementations environnementales, beaucoup d’efforts demeurent à fournir en matière de communication. Le constat a notamment été établi lors d’une étude réalisée par Harris Interactive pour le Conseil National des Professions de l’Automobile (CNPA). D’après le rapport, 71 % du panel voient un excès dans le bannissement des voitures Diesel dans certaines agglomérations d’ici 2024. Plus de quatre Français sur dix réprouvent même une telle mesure. En revanche, 75 % des sondés se disent favorables à la transition énergétique et écologique. Dans ce contexte, la plupart des automobilistes ignorent complètement que leur voiture ne pourra plus circuler librement dans certaines localités. Une dizaine de villes concernées dès fin 2021 Concrètement, des zones à faibles émissions (ZFE) seront instaurées dans la majorité des principales communes françaises. Par conséquent, bon nombre de conducteurs ne pourront plus y accéder que pendant un horaire défini, notamment : Après 20 heures ; Avant 8 heures. À ce propos, 10 métropoles commenceront à appliquer le dispositif à partir de décembre 2021. Il s’agit de Aix-Marseille, Grenoble, Lyon, Montpellier, Nancy, Paris, Toulon, Toulouse et Rouen. Une liste qui s’allongera progressivement avec l’inscription entre autres des Eurométropoles de Lille et de Strasbourg dès 2022. Le CNPA prévient que pendant les trois prochaines années, 60 % des voitures du parc en circulation seront graduellement bannies des centres-villes. Dans le détail, cela concerne tous les modèles équipés de vignette Crit’Air 3 à 5. Ce qui pourrait procurer une conjoncture favorable aux compagnies d’assurance auto. En effet, cela peut conduire à une hausse des achats de voitures plus propres. D’autant que différentes aides à l’instar de la surprime ZFE ou du bonus écologique sont prévues à cet effet. Une mesure ignorée de la majorité Par rapport à ce sujet, le CNPA indique que le concept de ZFE s’avère étranger à 60 % des Français. Pareil pour les répercussions de son entrée en vigueur dans leur mobilité au quotidien. Parmi eux, légèrement moins de la moitié affirme ignorer l’interdiction sous peu des moteurs Diesel dans certaines municipalités. Des chiffres qui témoignent le manque d’information de la population vis-à-vis du dispositif. De ce fait, effectuer une campagne de pédagogie et de vulgarisation des ZFE se révèle indispensable. Dans un autre registre, le moment est mal choisi pour l’adoption de la réforme à cause de la crise sanitaire. Avec l’épidémie de Covid-19, la défiance à l’égard des transports collectifs connaît une tendance croissante. De même pour le recours à la voiture, utilisée par 59 % des individus interrogés dans le cadre du trajet domicile-travail. En parallèle, près de quatre sondés sur dix avancent que les bus, métro, train, etc. ne conviennent pas à leurs besoins.