Les Français prennent de plus en plus de risques sur route

Écrit par La rédaction Meilleurtaux . Mis à jour le 8 juin 2021 .
Temps de lecture : 3 min

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Publié le mardi 8 juin 2021 09:53 par la Rédaction Meilleurtaux

Avec la pandémie, les trafics routiers ont considérablement décru dans l’Hexagone. Ce qui a incité les automobilistes à appuyer davantage sur l’accélérateur. En parallèle, plus de la moitié des Français témoignent avoir évité un accident à la suite d’un excès de vitesse. Autre comportement risqué adopté par les conducteurs tricolores, ils consultent leur téléphone au volant.

Avec une vitesse de 130 km/h, une voiture parcourt 80 mètres en moins de deux secondes. Pourtant, de nombreux Français (74 %) avouent avoir quitté la route des yeux pendant cet intervalle de temps en 2020. À côté, 27 % déclarent avoir déjà écrit un SMS ou un e-mail au volant. D’après un rapport dévoilé par Vinci Autoroutes à la mi-mai, cette manie persiste aujourd’hui, et ce, avec le même pourcentage.

En 2021, 54 % des conducteurs tricolores admettent aussi téléphoner à l’aide d’un système Bluetooth pendant qu’ils roulent. Soit une progression de plus de 40 points en cinq ans.

La voiture, un bureau mobile

Même si ces mauvaises habitudes sont tolérées, elles exposent toujours l’intéressé à différents risques. De leur côté, ils sont 5 % à regarder une vidéo et 17 % à passer des appels sans aucun kit mains libres. Comparés aux Européens (respectivement 7 % et 23 %), les automobilistes de l’Hexagone se montrent plus attentifs.

Selon un sondage dirigé par IFOP pour MMA, les chiffres s’avèrent même plus graves. Au cours de l’enquête, sept Français sur dix ont en effet admis avoir téléphoné bien qu’ils conduisent :

• 38 % du panel ont déclaré avoir reçu une amende pour cette pratique ;
• 18 % ont causé un accident ;
• 43 % en ont échappé de peu.

Pour les personnes interrogées (respectivement 47 % et 49 %), ces situations résultent essentiellement d’un défaut d’attention. Même constat pour ceux qui ont été sanctionnés d’une contravention.

La chargée de prévention des risques routiers chez la mutuelle d’assurances auto, Cécile Légère explique que le véhicule sert désormais de :

[…] Bureau mobile avec des actifs qui disent consulter leurs mails, qui passent aussi beaucoup d’appels.

Cécile Légère

En partie à cause de la pandémie

En somme, la conduite dangereuse gagne de plus en plus de terrains chez les habitants de l’Hexagone. Pour les experts, ce comportement à risque résulte en partie des circonstances procurées par la conjoncture sanitaire. Un accent a notamment été mis sur les trois vagues de confinement instaurées en France. Selon Cécile Légère :

En pleine crise sanitaire, les autoroutes étaient vides. Il y a eu une hausse de la vitesse moyenne observée.

Cécile Légère

Sur ce point, le temps de trajet est de plus en plus utilisé pour les activités professionnelles, favorisant ainsi la prise de risque sur la route. À noter pourtant que la mortalité au travail trouve principalement son origine dans les accidents routiers. Sans compter les autres dommages qui en résultent. À ce propos, les arrêts de travail coûtent chaque année 725 millions d’euros aux employeurs. En volume, les sinistres entraînent annuellement 6 millions d’interruptions aux entreprises.