La crise sanitaire a bien fait de bouleverser l’ordre des choses dans l’univers des auto-écoles. Pour le dire, il suffit de porter un regard sur les différents indicateurs pointant dans ce sens en commençant par les auto-écoles en ligne qui ont vraisemblablement profité de la situation pour assurer leur essor. Procédant comme un comparateur assurance auto, les analystes ont découvert que depuis la crise, le nombre de jeunes conducteurs souscrivant à une couverture assurantielle a considérablement diminué. Non pas sans raisons puisqu’en creusant davantage, ils sont remontés à la source de ce changement. La fermeture des auto-écoles durant les confinements mettant un frein à l’accès au droit à la conduite pour de nombreux candidats. Et comme si cela ne suffisait pas, tout indique qu’à cause de cette situation inédite, l’univers de ce domaine d’apprentissage est désormais à un tournant majeur de son existence en accordant l’avantage aux outils numériques et par conséquent aux auto-écoles en ligne. La digitalisation du système accélérée Face à l’essor de la digitalisation, une récente réforme du permis a donné la possibilité aux candidats d’utiliser la moitié de leur temps d’apprentissage pour des simulations en ligne. Soit, 10 heures sur les 20 heures accordées pour la conduite. Tout cela pour dire que face à une génération de futurs conducteurs plus habiles avec les outils numériques, la digitalisation du système amorcée avant la crise a bien fait de s’accélérer avec la fermeture des auto-écoles classiques liée aux restrictions sanitaires. Force de ce constat, un professionnel du domaine a tenu à faire savoir que : Très clairement, aujourd'hui, le Code de la route, comme beaucoup de formations en France depuis un an, n'a plus besoin de se faire en présentiel. Et d’ajouter : C'est tout simplement une salle de code virtuelle, où une enseignante de la conduite fait passer des tests en direct à des candidats qui peuvent poser des questions. Observant ce changement, les analystes s’accordent à dire que le système est désormais à un tournant majeur de son existence où même les auto-écoles traditionnelles se doivent de s’équiper d’un simulateur de conduite pour entrer dans l’ère du temps. L’avantage pour les auto-écoles en ligne En accélérant le recours à la digitalisation, la pandémie a bien fait d’accorder l’avantage aux auto-écoles en ligne connaissant un franc succès, alors même que la crise sanitaire était à son apogée. Pour s’en convaincre, il suffit de porter un regard sur le nombre d’inscriptions à ce type de service qui a pratiquement explosé lors des confinements. Ce, en affichant une croissance moyenne de 35 % auprès des principaux acteurs de ce marché pour un nombre de candidats évoluant dans la barre des 400 000 à 450 000. Des chiffres qui auraient tendance à se renforcer selon les analystes observant qu’au total, quelque 350 000 élèves n’ont pas eu l’opportunité de commencer leur apprentissage en 2020 et vont s’ajouter à la liste des nouveaux candidats comme pour le cas de l’un d’entre eux décrivant sa situation en ces termes : Ça fait six mois que j'attends et tout ce qu'on me propose, ce sont des heures de conduite sans réelle perspective de passer l'examen rapidement. Et financièrement, ça devient très compliqué. Ce qui explique en outre les embouteillages constatés dernièrement pour passer le permis B d’autant que le délai prévu pour les épreuves auprès des inspecteurs s’est considérablement prolongé en passant de 42 jours en moyennes sur la période d’avant-crise à 80 voire 120 dans certaines régions comme l’Île-de-France.