Sur les sept premiers mois de 2021, la filière comptabilise environ 1,3 million de véhicules neufs particuliers distribués. Ce qui traduit un retrait de plus de 20 % comparé à 2019. Et les fabricants indiquent que porter cette valeur à 2 millions d’unités d’ici la fin d’année se révèle difficile. En 2020, le marché tricolore de l’automobile neuf a clôturé l’exercice avec 1,65 million de ventes. Soit 550 000 (-25,5 %) de moins qu’en 2019, avant le début de la crise sanitaire donc. Pour l’année en cours, François Roudier craint qu’elle constitue la deuxième fois où la filière enregistrera moins de 2 millions d’immatriculations. Sur ce point, le cadre de la Plateforme automobile (PFA) anticipe que d’ici décembre prochain, totaliser 1,8 million de transactions s’annonce compliqué. Sur le mois dernier, BMW et le groupe Volkswagen reculent respectivement de 17,72 % et de 27,47 %. De leur côté, Hyundai et Toyota se replient de 0,60 % et 12,94 %. Un volume de vente décadent Néanmoins, les deux constructeurs montrent une progression sur les sept premiers mois de l’année comparé à 2019. Ils connaissent respectivement une variation de +4,66 % et 1 %. Les enseignes françaises s’infléchissent également. En juillet dernier, le groupe Renault s’écroule de 34 % comparativement à 2019. Pour sa part, Stellantis conclut le mois avec une contraction de 39,57 %. Dans les détails, certaines de ses filiales accusent une chute vertigineuse : Fiat : -50,57 % ; Citroën : -48,24 % ; Alfa Roméo : -70,45 %. Des chiffres qui affectent grandement les demandes de devis assurance auto liés à ces fabricants. Et de manière générale, le secteur tricolore de l’automobile reste atone en juillet 2021. Les industriels ont écoulé 115 713 voitures particulières sur la période, soit une baisse de 35,5 % comparé à juillet 2020. Un mois qui a profité d’un rebond avec la réouverture des concessionnaires auto. Comparé à 2019, avant la pandémie, l’effondrement a été estimé à 32,81 %. Gain de part de marché pour les véhicules verts Face à cette situation, François Roudier regrette : On est sur un marché qui ne repart pas. François Roudier Pour cause, les ménages consomment leur épargne dans leur habitation ou la conserve, décrypte le responsable au sein de l’ex-CCFA. En outre, il spécifie que la pénurie de puces électronique provoque aussi une baisse des véhicules sortis d’usine. Depuis plusieurs mois, cette situation de manque ralentit en effet la productivité des constructeurs. Entre janvier et juillet 2021, le segment des véhicules neufs particuliers compte 1 038 478 ventes. Ce qui sous-entend un déclin de 22,42 % par rapport à l’année d’avant Covid. Par comparaison avec 2020, une hausse de 16,1 % a néanmoins été relevée. Plus de quatre sur dix des transactions de juillet 2021 (42,2 %) portent sur des véhicules essence. Un ratio qui décroit chaque mois, tout comme celui de la motorisation diesel. Ce dernier ne réunit plus que 22,8 % de la demande. En parallèle, les voitures micro-hybrides, hybrides simples ou rechargeables, et électriques tiennent dorénavant une part de 32,4 % sur le marché.