Le groupe Stellantis accélère ses pas vers la transition électrique. C’est l’une des dernières nouvelles qui devrait marquer l’histoire de ce constructeur automobile une année après sa naissance. Celle faisant valoir que l’entreprise s’est accordé une période assez courte pour investir massivement dans les logiciels et l’électrification de ses gammes. Avec les dispositifs d’aides à l’achat, une assurance auto pas chère ou encore les réglementations contraignantes de la Commission européenne comme levier, l’essor des véhicules électrifiés est désormais incontournable et aura tendance à se renforcer dans les années à venir. Dans cette course, les constructeurs automobiles jouent un rôle majeur comme pour le cas de Stellantis. Né de la fusion de Peugeot-Citroën et Fiat-Chrysler, ce groupe estime en effet qu’il est temps pour lui de sortir l’artillerie lourde dans la lutte contre le réchauffement climatique à travers l’accélération de sa transition électrique. Pour le dire, il suffit de porter un regard sur sa feuille de route dévoilée récemment. Stellantis est désormais de la partie Les plus grands constructeurs se lancent dans la bataille pour déployer rapidement cette technologie et saisir leur part du marché électrique, alors que le monde s’écarte des moteurs à combustion. C’est en cette phrase que l’analyste Karl Brauer explique le choix des constructeurs automobiles à prendre part à la course vers la transition électrique. Dans ce domaine, ils sont bien nombreux à prendre la ligne de départ si ce n’est que d’énumérer Volkswagen, Renault ou Volvo qui ont rendu publiques leurs stratégies de développement allant dans ce sens en début 2021. Et aux dernières nouvelles, c’était le tour de Stellantis d’annoncer la nouvelle en début juillet en profitant d’une conférence en ligne pour faire savoir que : Stellantis compte investir 30 milliards d’euros dans l’électrification de ses gammes d’ici 2025 et dans les logiciels. En entrant dans les détails, Carlos Tavares, le directeur général du groupe a même tenu à énumérer les principaux objectifs que le groupe s’est engagé à atteindre. À savoir : Une gamme dotée presque à 100% de versions électriques à l’horizon 2030 ; Vendre plus de 70% de voitures à faibles émissions (électriques ou hybrides) en Europe Vendre plus de 40% de voitures et utilitaires aux États-Unis ; • Produire ses premières batteries dès 2023. Le groupe a de quoi se motiver En portant un regard sur ses objectifs, Karl Brauer ne s’est pas retenu pour dire que : C’est un des engagements les plus agressifs dans le secteur. Karl Brauer Et ce n’est pas faute de le croire puisqu’il faut dire que le groupe a de quoi se motiver pour s’accorder de tels défis. À Carlos Tavares d’énumérer l’un de ces leviers en s’exprimant en ces termes : Notre mission désormais est de maintenir ou d’améliorer nos marges alors que les subventions à l’achat de ces véhicules vont progressivement disparaître. Carlos Tavares Et d’ajouter : Le groupe vise une marge opérationnelle à deux chiffres d’ici 2026. Une autre étape à atteindre pour Stellantis qui se doit également de faire face à une concurrence de plus en plus rude avec les nombreux constructeurs qui tentent de se tailler la meilleure part dans ce marché en plein essor. Dans ce sens, M. Tavares a précisé que chacune des 14 marques rattachées au groupe Stellantis prendra part à l’électrification dans la prochaine décennie. Ce, en commençant par Opel dans une version 100% électrique qui sera commercialisée en Europe dès 2028 et en Chine par la suite. Aussi, il faut dire qu’à l’instar des autres constructeurs, Stellantis n’a plus trop le choix si l’on croit les nouvelles réglementations de la Commission européenne. Celles qui visent la neutralité carbone en 2050 et la suppression complète des émissions pour le secteur automobile de sa juridiction dès 2035.